Un dossier dans lequel l’Algérie entend mettre les bouchées doubles afin d’accélérer l’application de l’Accord de paix et de la réconciliation, issu du processus d’Alger.
A ce titre, et à l’issue du conclave, les participants n’ont pas manqué de saluer «le rôle clé de l’Algérie, en sa double capacité de chef de file de la médiation internationale et de président du Comité de suivi de l’Accord, et se sont félicités du renouvellement de son engagement et de sa détermination à ne ménager aucun effort pour mener le processus de paix à bon port» rapporte un communiqué du ministère des affaires étrangères (MAE).
Cette réunion a également été marquée, sans nul doute pour une dynamique plus accrue, par le changement opéré à la tête du Comité de Suivi de l’Accord (CSA), désormais présidée par l’Ambassadeur Boudjemaa Delmi qui succède à Boualem Chebihi, en fonction à ce poste depuis deux ans.
Mais la saillie de la mission du chef de la diplomatie algérienne à Bamako, aura été sa rencontre, a siège de l’Ambassade d’Algérie, avec une vingtaine de dirigeants des Mouvements signataires de l’Accord.
Ramtane Lamara, qui a abordé avec ses hôtes la perspective de la restauration de la paix et de la stabilité au Mali et de la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Etat malien, a tenu à souligner «la nécessité de préserver le climat de confiance entre toutes les parties prenantes maliennes afin de consolider les progrès réalisés et poursuivre les efforts pour diligenter collectivement la mise en œuvre de l’Accord notamment pendant la période de transition en cours», a-t-il expressément mis en relief.
Ce, alors que ses interlocuteurs «ont unanimement renouvelé leur attachement à l’accord de paix qui constitue le cadre idoine pour la consolidation du retour définitif et durable de la stabilité dans le pays, tout en se félicitant de l’engagement constant de l’Algérie au côté du Mali», relève le document du MAE
Parachevant, enfin, sa visite de travail, Lamamra a eu également à se concerter avec le fondateur du ‘’Centre de l’Imam Mahmoud Dicko pour la paix et le vivre ensemble dans les pays du Sahel’’, l’Imam Mahmoud Dicko, ancien président du Conseil Supérieur Islamique du Mali et animateur principal du Mouvement M5.
Les discussions avec cet important représentant de l’Autorité religieuse du pays ont porté aussi bien sur la situation prévalant au Mali que dans l’espace sahélo-saharien, convergeant vers la nécessité de multiplier les efforts tendant à la promotion d’une culture de paix et de réconciliation pour mettre fin aux crises affectant la stabilité des pays de cette région.