Samedi soir, à la grande surprise des citoyens, le Premierministre a annoncé la décision de lever la contrainte du confinement, à partir aujourd’hui, concernant certaines activités commerciales à l’effet de réduire l’impact économique et social dela crise sanitaire », explique  lecommuniqué de la Primature.

Cette annonce s’est instantanément répercutée sur lesréseaux sociaux, dessinant une ligne de fracture nette entre ceux qui adhèrent  au nom de la logique économique et ceux qui rejettent le mesure, mettant en avant les risques de flambée de lapandémie « à cause de l’indiscipline légendaire des algériens ».

« Déconfiner au moment où le nombre de contaminés est en augmentation serait un suicide social, il faudra encore deux semaine de confinement strict, et on verrale bout de la lumière ; c’est mon avis », commente Noureddine  qui désapprouve sec !

Lui faisant écho, Lyès juge que « le confinement aempêché une augmentation exponentielle de la pandémie, malgré les insuffisances, cettemesure est mal venue, il aurait fallu attendre encore jusqu’ à la fin du mois d’avrilet évaluer la situation ».

Plus alarmiste est Lakhdar qui appelle déjà « àpréparer les cimetières pour le chassé-croisé de cercueils ». Et Moussaqui  accuse les autorités : « Tousdes Trump », lance t-il en écho à Bouaziz, qui ne fait pas dans la dentelleen  accusant : « déconfinement, unsuicide collectif, tous des criminels ! »

Idir focalise sur les coiffeurs et demande sur un ton sarcastique: « expliquez- moi comment un coiffeur peut-il garder une distance desécurité d’un mètre avec ses  clients,  a moins de travailler avec des tondeuses à brastélescopiques, mais à mon avis ça n’existe pas ! »

Neila est en rogne, surtout contre l’ouverture des pâtisseries, des boutiquesde confiserie et de gâteaux traditionnels en imaginant de longues queues pour l’achat du Kelb Ellouz, Zlabia et autres gourmandisespour sucrer la soirée.

« Déjà que l’Algérien par nature aime toucher, coller, frotter, la réouverture va attirer de grandes foules et bonjour les dégâts ! », s’écrie t-elle en ajoutant  qu’ « un déconfinement ne s’improvisepas, l faut le travailler et le préparer comme on voit en Europe ».

Ceux qui appuient  la décision sont aussi nombreux, mettant enavant les raisons économiques. Comme Fayçal pour qui  « les filières concernées vont pouvoir souffler,il suffit juste de faire respecter les mesures barrières et la distanciation sociale ».

« La fermeture de ces commerces est un drame, tous lesgens qui travaillent dans ces commerces sont en chômage forcé, l’Algérie n’apas les moyens de la France ou de l’Allemagne pour donner des indemnités et desaides à ces commerçants », observe pour sa part, Lahlouqui rappelle toutefois à « l’observance stricte des gestes barrières pour préserver notre santé et notre économie" .

"Je comprends le premier ministre, l'Algérie est au bord d'une explosion sociale et économique" redoute Marwan qui brandit le spectre de la crise et cite en exemple la Suède "le plus pays le plus civilisé du monde où le confinement est Light".