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COA : Berraf met Ould Ali à terre

15-06-2017 10:40  Nourredine B

Le Comité InternationalOlympique vient d’opposer une fin de non- recevoir à la plainte des fédérationssportives qui contestent son élection à la tête du COA, le 27 mai dernier.

En effet, leCIO qui avait validé l’élection de Mustapha Berraf le 31 mai déjà, vient denouveau conforter le président du COA en rejetant les réclamations descontestataires.

Ainsi etdans une lettre qui leur a été adressé, hier mercredi, le Dg-adjoint du CIO, PereMIRÓ, tranche de façon catégorique en soulignant, en substance, que la démarcheintervenait en premier lieu «a posteriori» et qu’ensuite,  les «irrégularités» dénoncées n’étaient étayées par aucune preuve significativetangible à ce stade,  a relevé ledirecteur des relations avec les CNO, signataire de la missive. Une réponsesans ambages !

Quid du ministèreet de Ould Ali el Hadi plus particulièrement, qui a pris sur lui d’assainir l’instancenationale olympique coupable à ses yeux d’échec cuisant et de dilapidation de denierspublics ?

Le premier enseignementaccable le ministère : sa gestion d’un dossier aussi important que fumeuxn’a pas été, d’évidence, à la hauteur.

Ould Ali amanqué de perspicacité en pilotant un candidat quelconque et loin de faire du poidsdevant un vieux cheval de retour, alors qu’il aurait pu piocher sur le terrainde quelques grosse pointures.

Ensuite, ils’est complètement loupé en concédant l’interface avec le CIO à des fédérationsau lieu et place d’un émissaire expressément mandaté pour donner de la clarté àl’instance de Lausanne sur des zones d’ombre de la gestion de Mustapha Berraf.

Cetobservateur de longue date de la scène sportive et spécialement du COA, validece constat : «Le ministère s’est complétement fourvoyé dans sesdifférentes démarches» confie-t-il amer, à Algérie1.

Et depointer du doigt le ministre, en relevant qu’ «Ould Ali a fait toutfaux, du début à la fin. Et plutôt qu’à multiplier des déclarations sensationnellessur des irrégularités budgétaires levant des suspicions, il aurait gagné à accélérerla constitution d’un dossier y afférent et l’introduire en justice, au pire descas».

Priés denous dire, en sa qualité d’initié, si les accusations publiques du ministre contrele président du COA, reposaient sur quelque bien-fondé, notre interlocuteur acquiesce.

«Engloutirla somme faramineuse de 23 milliards aux JO 2016, suivant une procédure qui n’observepas de règles de transparence et donc reste sujette à toutes les formes d’irrégularités,dont la surfacturation, est de fait susceptible de lever de légitimesinterrogations», dira-t-il.

Pour lui cemode de gestion opaque au COA reste en vogue. Et d’évoquer encore l’affaire del’immeuble offert par la wali d’Oran, dans le cadre de l’organisation des JM20121 par l’Algérie et dont «de simples travaux de restauration ont coûté àla caisse du COA, la bagatelle de 5,4 milliards. C’est vraiment louche» s’offusquenotre interlocuteur.

Etmaintenant ? Pour notre vis-à-vis l’Olympisme algérien est d’ores et déjà entrédans un mur, le sport national est définitivement pris en otage par lesclivages et les luttes intestines. Le COA va entamer un feuilleton à nul autrepareil.

MustaphaBerraf, autant que le ministre Ould Ali sont responsables de cette situationdélétère dans laquelle s’engouffre le COA,revient à la charge des deux hommes.

Il concluraenfin, le propos empreint de scepticisme : «Quand on sait qu’il estimpossible de casser une décision du CIO, il ne reste plus à l’Etat que d’opterpour les mesures les plus radicales».

Démettre Berraf et Ould Ali ?



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