Le premier jour de la campagne électorale des présidentielles du 12décembre a été marqué par des tentatives de perturber les sorties des candidatssur le terrain, frôlant à la limite des incidents, œuvres de partisans du Hirak mobilisés sur leslieux où étaient annoncés les candidats.
En effet, le candidat AbdelkaderBengrina a été contraint d’écourter sa sortie de proximité dans la capitale.
Parti faire son apparitionélectorale au niveau de la Grande poste, lieu symbole du mouvement populaire né le 22 février, Bengrina s’est contenté de prononcer quelques mots pendant moinsd’une dizaine de minutes devant les caméras et les micros des journalistes sousla pression des hirakistes rassemblés en la circonstance. Acculé lui et sonstaff de campagne, le candidat d’ElBinaa a précipitamment quitté les lieux sousescorte policière.
Son portrait accroché sur sa permanence électorale, àAlger, a été arrosé par des jets d’œufs lancés par des opposants à la tenue desélections présidentielles.
Le passage électoral de Ali Benflis à Tlemcen a étéaussi marqué par un rassemblement de centaines de citoyens, devant la citéadministrative, scandant des slogans hostiles aux élections et au candidat.
La maison de la culture abritant le meeting du président de TalaiEL Houriat a été quadrillé par un important dispositif policier. Plusieursarrestations ont été opérés parmi lespartisans du mouvement populaire, essentiellement des étudiants, quiréitéraient les revendications du Hirak devant la maison de la culture.
A Adrar, où se sont rendus les candidats Abdelaziz Belaid et AzzedineMihoubi, des centaines de citoyens ont manifesté contre leur venue et scandédes slogans hostiles à la tenue des présidentielles et en faveur de lalibération des détenus du Hirak.
L’autre fait marquant du premier jour decampagne des présidentielles du 12 décembre est l’absence du 5ecandidat, Abdelmadjid Tebboune.
Il ne s’est rendu ni à Adrar où il était attendu selon le programmecommuniqué par son directoire de campagne à l’agence Aps ni encore à l’hôtelElRiadh de Sidi Fredj où ses collaborateurs se sont excusés pour l’absence du candidat auprès desjournalistes venus couvrir sa première sortie.
Le meeting a été annulé faute d’assistanceselon plusieurs médias.
A Tizi Ouzou, où il était annoncé sur les réseaux sociaux, une marchecontre la venue de Abdelmadjid Tebboune a été organisée par des centaines decitoyens scandant des slogans hostiles à l’élection présidentielle et réclamantla libération des détenus pour port du drapeau amazigh.