Le Conseilnational du RCD réuni en session ordinaire, a rendu public un communiqué danslequel il fait le point de la situation politique, sociale et organique.

Dans une allusionau bras de fer entre le premier ministre et le patron du FCE, qui a fait lesgros titres de la presse nationale tout au long de la semaine écoulée, le partidirigé par Mohcine Belabbas souligne que « l’étalage au grand jour despratiques et mœurs des équipes gouvernementales du pouvoir de Bouteflika nepeut faire œuvre de mea culpa ni pour les uns ni pour les autres. » 

Puis d'ajouter que « Les règlements de compte à lamarge ne trompent personne ; la saignée opérée dans les deniers publics estl’œuvre d’un pouvoir qui n’a pour objectif que la perpétuation d’un système quiopprime les Algériennes et les Algériens. »

Au plan social,le RCD note « les hausses de prix vertigineuses induites aussi par desinterdictions d’importation de produits qui paralysent de nombreuses unités deproduction et qui pénalisent en premier lieu les petites bourses. »

A cepropos, le parti dénonce « la politique d’improvisation » sans réelimpact sur l’état de déficit que ces mesures sont censées soulager.

Mais surtoutde mettre en garde sur les conséquences « à court et moyen termes d’unepolitique qui consiste à abandonner toute ambition de développement et mettreen difficulté les PME/PMI dans le seul but de présenter de moins mauvais bilanscomptables. »

Parlant du quotidiendes citoyens en ce mois de juillet caniculaire, le CN du RCD relève « lespénuries d’eau potable qui touchent de nombreuses localités » et « lesincendies qui ont détruit des milliers d’hectares dans le nord du pays. »

Tout en saluantla mobilisation et la solidarité citoyennes, « sans quoi les dégâts aurontété plus lourds », le RCD, dénonce la gestion « courtermiste »du gouvernement, lui reprochant d’être sans vision stratégique. Il rappelle qu’ilsera « vigilant pour que les indemnisations annoncées par les pouvoirspublics ne soient pas des promesses sans lendemains. »

 La question des migrants subsahariens, objetde déclarations contradictoires entre responsables officiels, est considérée commeune l’illustration des « défaillances institutionnelles », écrit leRCD qui met en garde contre « l’exploitation de ce drame humain par de hautsresponsables de l’État à des fins électoralistes en perspective des échéances àvenir est manifeste. »

Enfin, au planorganique, l’exécutif du RCD fait état de « nombreuses adhésions et contactsde citoyens qui veulent se saisir des élections locales, prévues pour la fin del’année, afin de s’impliquer dans la prise en charge des problèmes que viventles populations.»