C'était prévisible : le premier jour des épreuves du BEM est marqué par un taux d’absentéisme record, comme le relatent les enseignants appelés à assurer la surveillance sur leurs pages Facebook.
"Une armée d’enseignants mobilisés pour surveiller des tables et des chaises vides", décrit Farida, désignée dans un CEM à Hussein Dey, considérant qu'il s'agit là d'un "vrai gâchis".
"trois enseignants pour surveiller un candidat", renchérit un autre enseignant sur sa page Facebook, avec photos à l'appui, alors que dans la wilaya de Bordj Bouararidj, ce sont des "classes totalement vides", selon le correspondant local du journal El Bilad.
"On s'attendait à une telle situation, dés lors que l'examen est une formalité", expliquait pour sa part un représentant syndical de l'UNPEF sur le plateau d'Ennahar TV.
Pour sa part, Messaoud Boudiba, responsable de la communication du CNAPESTE, s'est d'abord félicité du "bon déroulement des épreuves dans la sérénité et dans le calme", soulignant aussi "la qualité du dispositif sanitaire mise en place".
S'agissant de l'absentéisme ," les rapports que nous recevons des régions parlent d'un grand taux d'absence des candidats", dit-il en expliquant que "cela est la conséquence de la crise du Coronavirus qui a particulièrement touché cette tranche d'âge".
Messaoud Boudiba a rappelé que son syndicat avait proposé "l'obligation de confirmation préalable des candidats qui passent les épreuves"; ce qui selon lui, aurait permis d'éviter des pertes en termes de dépenses pour la prise en charge sur le plan de la restauration, du transport etc... »
Pour comprendre cette absence massive des candidats, il faut rappeler que l'examen du BEM est facultatif, le passage au secondaire étant déterminé exclusivement par les notes du contrôle continu des 1er et 2ème trimestre de l'année 2019/2020.
Seuls les candidats libres et les candidats scolarisés (qui ne sont pas sûrs d'obtenir la moyenne au contrôle continu) se devaient de faire preuve d'assiduité à cet examen qui tourne visiblement au fiasco.