Le 1er août dernier, dans notre rubrique indiscrétion, nous faisions état de la mise à la disposition de Abdelaziz Belkhadem, pour ses vacances, de la résidence de la wilaya, située dans la station estivale de Marset Ben M’hidi, dans la wilaya de Tlemcen. Une bienveillance qui augure, écrivions nous, d'un changement à son égard de la part du président Bouteflika.
En effet, avions nous écrit, cette bienveillance n'est pas du tout le fruit du hasard ni un quelconque rappel aux bons souvenirs. Elle est le signe évident d'une réhabilitation en marche du controversé personnage.
Aujourd'hui, les choses semblent se précipiter, et ce qui n'était hier que supputation semble se confirmer, puisque il est attendu que Belkhadem occupera la place laissée vide de directeur de cabinet à la présidence de la république, après la nomination de son titulaire comme premier ministre.
Maintenant qu'il y a une certitude qu'il n'y aura pas de 5e mandat, Ouyahia à la tête du gouvernement, Belkhadem au cabinet du président, ce sont les deux plus sérieux prétendants à la magistrature suprême qui se voient ainsi pratiquement neutralisés. D'autres prétendants restent pour le moment discrets, même s'ils n'ont jamais caché leurs prétentions présidentielles.
Pour le moment, seul le président Bouteflika est à même de désigner son dauphin, et ce sera le scénario le plus plausible pour une continuité dans la stabilité. Dans le cas contraire, la compétition sera ouverte, mais avec des luttes de succession sans merci entre les prétendants, de grosses turbulences, de possibles troubles attentatoires à la sécurité nationale et il n'est pas exclu le scénario qui verra l'armée réinvestir le champ politique, quand bien même en coulisses, pour imposer un candidat. Tout comme il ne sera pas exclu des interférences occidentales en particulier françaises sur le processus de désignation du potentiel présidentiable.