Le conseil d’administration de la capitale Irlandaise avoté unanimement en faveur de la révocation du titre “Liberté de Dublin”, décernéà la leader Birmane Aung San Suu Kyi, en signe de protestation contre son laxisme dans lagestion des violences perpétrées parl’armée de son pays avec la complicité de factions Boudhistes contre les musulmansRohingya, rapportent des médias irlandais. La grande majorité des conseillers de laville se sont effectivement prononcés en faveur de la révocation de ce titre prestigieux,avec 59 voix pour, deux contre et une abstention.
Ce geste politique et citoyen intervient au moment où prèsde 620 000 Rohingyas du Myanmar, la minoritémusulmane persécutée dans ce pays, se sont réfugiés dans le pays voisin le Bangladesh, pour échapper à la vague de répression dirigée par l’armée, accusée d’avoirmené une opération de nettoyage ethnique à grande échelle, impliquant des meurtres, de viols et d’incendies criminels.
Cela dit, laleader Birmane de facto Aung Suu Kyi est aujourd’hui pointée du doigt en raison notamment de son refus apparentd’agir pour mettre un terme à ce génocideciblant la minorité Rohingya ; sa réputation de prix Nobel de la paix, qui a passé des années en résidencesurveillée au Myanmar, pour son combat contre la junte militaire Birmane, a étésérieusement écorchée.
L’oppression quotidienne les Rohingyas ne peut continuer,et si la révocation de ce titre contribue à mettre un terme à la pression quisévit à [Myanmar], et amène les autorités de Myanmar a observer scrupuleusementle respect leurs concitoyens, quel que soit leur affiliations ou leur appartenance ethnique, ça serait une victoire de la raison contre la barbarie,a déclaré le conseiller auprès de la mairie de la ville de Dublin Cieran Perryau quotidien le Irish Independent.
A noter que la Décision du Conseil de la ville de Dublinintervient un mois après que le musicien et pop star Irlandais Bob Geldof aretourné son propre prix de la liberté à la Mairie de Dublin, pour protestercontre l’attitude de Suu Kyi, sur les massacres des Musulmans Rohingya. La Croix-Rouge estime qu’environ 300 000 Rohingya demeurent dans l’Etat de Rakhine nord du Myanmar depuis ledébut de l’exode de masse en août de cette années, alors que des milliers deRohingya continuent à franchir lafrontière chaque jour.