«Je ne serai pas le premier à franchir le pas», a martelé clairement le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, répondant à une question du magazine allemand ‘’Der Spiegel, édité hier samedi, à propos du devenir des relations entre l’Algérie et la France.
Qualifiant les propos, qui ont soulevé une grosse polémique assimilée à une bombe diplomatique, du président français Emmanuel Macron de «très grave» en ce qu’elles ont remis en question l’histoire de l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française, Tebboune en rajoute une couche, assénant que «C’est un problème national, pas le problème du président», a- t-il tranché.
En décodé, le Président s’attend à des excuses publiques franches de la part de son homologue, dans l’optique d’un réchauffement semblant, à bien des égards utopique, pour l’heure.
De fait, il reste très improbable que Macron, qui avait lancé sa bombe pour «des raisons électoralistes», a relevé Tebboune, aille se déjuger à quelques encablures de la Présidentielle française, dont l’atmosphère demeure fortement imprégnée par les discours des va- t-en-guerre contre l’Algérie de la droite et l’extrême droite française.
Une atmosphère où l’actuel pensionnaire de l’Elysée a voulu y aller de son arrosoir, en attentant, notamment, à l’Histoire de la nation algérienne. Une posture que des personnalités politiques d’envergure de l’Hexagone, à l’image de l’ancien Président François Hollande, n’ont pas manqué de critiquer sévèrement, par ailleurs.
Aussi et à bien décortiquer les assertions du chef de l’Etat, il apparait indubitable que l’éventualité d’un rapprochement entre les deux pays, à court terme au moins, ne puissent être d’actualité dans l’agenda des deux capitales.
Le rendez-vous, si rendez-vous il y aura, est pris pour l’après Présidentielle française d’avril 2022.
Encore faut-il que ni Le Pen, ni Zemmour ne raflent la mise !