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Appel à l’application de l’article 102 : Ouyahia, Bensalah, Bouhadja et Ould Abbas en offensive

05-09-2017 12:55  Djamil Mesrer

Tel un serpent de mer, le doute a de nouveau été exprimé ces dernièressemaines par des acteurs politiques sur la capacité du président, àdiriger, à décider, certains allant même jusqu’ à remettre sur le tapis la miseen branle de l’article 102 de la constitution. La rentrée parlementaire d’hiera été l’occasion de ce qui a tout l’air d’une contre-offensive bien orchestréede la part du pouvoir à travers les interventions ciblées de ses représentants.

A commencer par Ahmed Ouyahia qui a annoncé la réunion duConseil des ministres demain mercredi sous la présidence du chef de l’Etat. Cette annonces’entend, en creux, comme une réponse à ceux qui se sont interrogés sur l’éclipsedu président Bouteflika, qu’ils auront l’occasion de voir demain en chair et enos.

Abdelkader y est allé de sa répartie en assurant dans sonallocution d’ouverture de la session parlementaire que "le présidentBouteflika assume quotidiennement ses prérogatives constitutionnelles, contrairementaux rumeurs malveillantes colportées ici et là." Offensif, le président dela chambre haute du parlement accuse les auteurs de ces "rumeurs" de "chercher à salir l’image de l’Algérie et à jeter le discrédit sur lefonctionnement de ses institutions."

Said Bouhadja président de l’APN abonde dans le même sens avecune longue tirade dans laquelle il rappelle d’abord que le président Bouteflika "a été plébiscité par le peuple algérien, à l’issue d’un suffrage transparentet démocratique, il est le garant de la Constitution et de la sécurité et lefondement de la stabilité."        

Sansciter personne, mais le message est clair, Bouhadjadénonce ensuite « certaines voix » qu’il accuse de « porter des faux jugements» de « tenter de semer le doute sur les institutions de l’Etat et sacrédibilité." Selon lui,ces voix "dépassent les limites de l’éthique politique."

Sur lemême registre et en brave soldat, Djamel Ould Abbès assène, tels des uppercuts,ses vérités sur un ton assertif, soulignant que "le président Bouteflikava bien." En médecin, il assure encore que "sa santé est ordinaire. Sivous dites bonne vous ouvrez la voie au doute. Je dis, je répète en tantque médecin, sa santé est ordinaire. Il assume pleinement ses responsabilités en tant que premier magistrat du pays, d’une manière normale." 

Ces assurancesmartelées par ces personnages politiques de haut rang dans la hiérarchieétatique, sauront-elles convaincre les partisans de l’article 102 à tempérerleurs ardeurs putschistes ?       



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