"Chers camarades le FFS se porte mal. Des clans, des groupes et des sous-groupes se réclamant chacun de la légitimité du parti prétendent parler officiellement au nom du ffs, alors que le parti est dans une situation de déliquescence qu'aucun militant n'accepte. Chaque clan, chaque groupe et chaque sous-groupe reste cabré sur des positions qui ne respectent ni les idéaux du parti, ni ses valeurs, ni ses statuts et son règlement intérieur" écrit Mohamed lahlou, un des militants de la première heure du FFS canal historique.
Rappelant que depuis sa fondation, en 1963, le parti FFS a lutté pour les libertés individuelles et collectives, Mohamed Mahmoud estime que cette garantie et ce respect "doivent commencer d'abord dans le fonctionnement interne du parti et au sein de ses structures".
Et face au blocage du parti à tous les niveau, avec une direction éclatée, le vieux cadre soutient que le retour à la base "est le seul acte salutaire pour libérer le FFS des luttes claniques actuelles, des appétits d'intérêts de certains et de l'exclusion des compétences dont le parti a été vidé".
Pour lui, la démission des membres de l'instance Présidentielle a laissé un vide organique au niveau national.
Pour autant, la commission de préparation du congrès (CPCN) n'a "aucune légitimité pour prétendre organiser une rencontre qui ne sera qu'une redite catastrophique de ce que fut le précédent congrès extraordinaire".
Le professeur émérite de l'université de Lyon estime en effet "qu'aucun clan, aucun groupe, aucun sous-groupe ne doit prétendre à une quelconque légalité ou légitimité qu'il n'a pas, pour organiser un congrès factice qui n'émane pas de la décision de la base militante".
Il plaide dans sa lettre en faveur de rendre la parole aux "militants sincères et dévoués" pour, écrit-il, "imposer un débat libre et démocratique au sein des sections, d'où sortiront les recommandations pour un congrès national de rassemblement et de refondation".