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Amnesty appelle les autorités algériennes à "mettre un terme à la campagne de plus en plus offensive de harcèlement des médias"

28-08-2020 12:53  Mourad Arbani

L'organisation non gouvernementale Amnesty International (AI) a appelé vendredi les autorités algériennes à "mettre un terme à la campagne de plus en plus offensive de harcèlement des médias, dans le cadre de laquelle deux journalistes de premier plan ont récemment été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir simplement exprimé leurs opinions ou couvert des manifestations".

"Depuis le début, en février 2019, du mouvement de protestation du Hirak, qui appelle à un changement politique radical en Algérie, au moins huit journalistes ont été emprisonnés en raison de leur couverture des manifestations du mouvement ou de leurs publications sur les réseaux sociaux, souvent après avoir été déclarés coupables d’accusations forgées de toutes pièces, comme "atteinte à l’intégrité du territoire national", "atteinte à la personne du président de la République" ou "incitation à un attroupement". Plusieurs sites Internet d’information bien connus pour leur position critique à l’égard du gouvernement voient leur accès bloqué sur les réseaux algériens", rappelle AI dans un communiqué.

Pour AI, "les autorités algériennes sont prêtes à tout pour réduire au silence les voix critiques" citant la directrice adjointe d'AI pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Amna Guellali qui souligne que "des journalistes ont récemment été emprisonnés pour avoir partagé des vidéos, critiqué le président et exprimé leur soutien à des mouvements de protestation".

Amnesty International appelle "les autorités à mettre fin au harcèlement judiciaire systématique des journalistes et à respecter le droit à l’information, en levant le blocage imposé à des sites d’information" .



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