Le président du Mouvement Populaire Algérien (MPA),M.Amara Benyounès a plaidé, jeudi, en faveur de l’option du gouvernement derecourir au financement non conventionnel pour faire face à la crise financièreà laquelle le pays est confronté.
Pour Benyounès, certes cette solution n’estpas idéale mais « c’est la seule solution qu’on a trouvée »sans manquer de tirer à boulets rouges sur les partis et les experts quicritiquent cette option sans fournir d’autres solutions alternatives.
Néanmoins, le président du MPA qui animait un meeting électoral à Tizi Ouzou, a appelé le gouvernement à lancer de "réformes sérieuses" notamment dans le modèle économique du pays qui ne peut se baser que sur une économie de marché. Dans le même sillage, il a estimé que "le secteur public dans l'économie c'est fini" mais plutôt c'est au privé d'investir.
L'argent sale, selon Amara Benyounès est dans "le terrorisme, la drogue et l'informel" et non au sein "des entreprises qui s'acquittent de leurs impôts et déposent leurs comptes sociaux qui sont les plus saines dans ce pays". Ce même "argent sale est aussi chez certains des partis politiques", a poursuivi l'orateur.
A l'adresse de ceux qui appellent à recourir à la rue pour le changement, Benyounès réplique que l'Algérie n'est pas la Libye, la Tunisie ou l'Egypte qui étaient sous la dictature avant d'ironiser en faisant remarquer qu'un homme politique avait même appelé à "un soulèvement pacifique chose qui n'existe pas en politique".
Les partis de la majorité desquels se revendique le MPA n'a pas échappé aux critiques de Benyounès en soulignant qu'"il faut qu'on sorte de cette légitimité historique".
Pour lui, il est inconcevable que "63 ans après la guerre de libération nationale certains continuent à mettre en avant cette légitimité historique" pour s'ériger en le seul représentant du peuple avant d'insister qu''il n y a que la légitimité démocratique".
Poursuivant ses critiques à l'adresse du secrétaire général du FLN sans le nommer, Amara Benyounès souligne "qu'aujourdhui nous allons aux élections locales et non présidentielles. Il faut attendre 2019 pour se présenter à la succession au poste du président de la République".