C’est un Benyounès radicalement offensif qui s’est exprimé ce matin devant les membres du Conseil national duMPA réunis à Mazafran, ciblant particulièrement l’opposition qui en a pris pourson grade. Vraiment !
« Quand l’opposition attaquele président Bouteflika, il est de notre devoir de le défendre. Nous soutenons legouvernement et le premier ministre », dit-il à la tribune sur un ton enflammé.
« Il n’y a pas d’oppositionchez nous , il y a des opposants et quandon lit une certaine presse, on a l’impression qu’il n’y a que cette oppositionsur la scène » enchaine l’intervenant en se posant la question de savoir « pourquoices opposants refusent de participer aux élections qui sont la seule preuve dela représentativité des partis. »
Poursuivant sa diatribe contre l’opposition,le président du MPA souligne que cette dernière n’a qu’un seul dénominateurcommun : les attaques récurrentes contrele président de la République."
« Je leur rappelle que le présidentBouteflika ira jusqu’au bout de son mandat et celui qui veut les présidentiellesn’a qu’à attendre avril 2019 pour se présenter. »
A propos de l’article 102 dont certains revendiquent l’application,Amara Benyounès relève ce qu’il considère comme une contradiction en sedemandant : « d’un côté ils disent qu’ils n’ont aucune informationsur l’état de santé du président et d’un autre côté , ils affirment qu’il n’estpas en capacité d’exercer ses prérogatives, mais sur quoi se basent t-ils » interroge le chef du MPA.
Et d’enchaîner sur le même registre : « ces gens demandent un coup d’Etat médical, or l’Algérie estsortie de l’époque des coups d’Etat médicaux et militaires, on doit respecter les délaisélectoraux, on doit respecter les institutions, on doit surtoutrespecter les personnes malades comme le recommande notre culture.»
Amara Benyounès prend aussi la défense du général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah en soulignantson droit à intervenir dans le débat politique pour répondre à ceux quiappellent à l’intervention de l’Armée.
« Quand Gaid Salah prend la parole pour dire que l’arméealgérienne est respectueuse de sesprérogatives constitutionnelles, qu’elle n’interviendra pas dans la politique, cesopposants lui reprochent de faire de la politique. Non, il est dans son rôle de parler,il le fait avec l’autorisation du président de la république, chef suprême des armées »« assène-il.
Amar Benyounès a profité aussi pour régler son compte à NoureddineBoukrouh sans jamais le citer.
«Il y a des gens quiappellent le peuple à des +soulèvement pacifiques+, vous avez vu un peuple se soulever pacifiquement, rappelez- vous ce qui s’est passé dans les années90, rappelez- vous aussi ce qui s’est passé dans les pays arabes, la violenceentraine le désordre et la destruction, nous devons préserver la stabilité denotre pays, ces gens-là demandent un coup d’Etat militaire. »
Benyounès est revenu aussi sur les polémiques soulevées par les images de l’ENTVpour saluer le travail de cette dernière. « On a entendu ces opposants dire que ces images font peur au peuple, à ce rythme, ils vont bientôt dénoncermême les images des années de colonisation. Ces images montrent la réalité des années 90 vécue par l’Algérie,. Il y a un devoir de mémoire à l’égard des victimes decette tragédie pour ne pas oublier, il y a eu 200.000 morts. »
« Après la victoire militaire sur le terrorisme, leprésident Bouteflika a proposé au peuple la charte pour la paix et la réconciliation nationale, nousla soutenons, car il faut rétablir la culture du pardon entre les algériens, la culture de la tolérance, car dans notre société il y a les enfants desterroristes, il y a aussi les enfants des victimes, il faut qu’ils apprennent à vivre en semble et c’est cela l’esprit de lacharte pour le reconciliation nationale » martèle le président du MPA en rendant un hommage à l’ANP, les patriotes,les gardes communaux, ajoutant que sonparti le MPA est celui qui compte le plus de patriotes.
Enfin, à propos de l’argent sale, Amara Benyounès a tenu àapporter une précision en expliquant que « l’argent sale, c’est celui dela drogue, celui du terrorisme, celui de l’informel.»
« Il y a des gens qui ont gagné proprement leur argent,ceux-là ils sont des algériens qui ont le droit de faire de la politique »,ajoute-t-il en défendant les acteurs économique du privé qui participent avecleur argent à la relance de l’économie nationale.