L'expert algérien Abdelmadjid Chikhi, chargé de travailler sur la mémoire de la colonisation de l'Algérie par la France avec l'historien français Benjamin Stora, a affirmé que le dossiers des harkis était "hors des discussions", dans une interview à la revue mensuelle de l'armée nationale populaire, El-Djeich.
"La scène française est une question interne qui ne nous concerne en rien, pour nous, notre vision est claire et notre perception ne souffre d'aucun amalgame concernant le dossier de la mémoire", explique M. Chikhi dans le numéro de novembre d'El Djeich.
"Je souligne à ce titre que certains dossiers sont hors de discussion, tel que le sujet des harkis, d'autant que leur départ en France a été un libre choix", poursuit-il dans cet entretien.
Pour l'expert algérien, "il revient aux Français de se réconcilier avec leur Histoire, pour nous, il n'est pas possible d'oublier ce qui s'est passé pendant l'époque coloniale ou de se tenir indifférents vis-à-vis des génocides commis à l'encontre des Algériens, et nul ne peut nous le demander".
Le non moins directeur général des Archives nationales précise que plusieurs autres dossiers font ou feraient l'objet de discussions et de négociations avec la partie française, comme les essais nucléaires dans le Sahara, les combattants algériens disparus pendant le conflit et "d'autres qui peuvent être entamés, à l'instar de celui relatif à la guerre d'extermination et le patrimoine culturel algérien dérobé".