Ahmed Ouyahia,en présentant ce matin son programme devant les sénateurs, était particulièresattendu sur le volet économique notamment le recours au moyen financier non conventionnel qui a suscité des inquiétudes et mêmeles premier effets, avec la flambée de l’Euroqui avait franchi hier sur le marché parallèle le seuil psychologique de 200dinars pour un Euro.
D’ailleurs,il imputera ce glissement du dinar à la rumeur qu’il dénoncera, en assurant que « l’Algérie n’est pasgouvernée par la rumeur. »
Loin de l’enthousiasmequi a caractérisé son intervention devant les députés, en faisant le plaidoyerenflammé sur le recours au financement non conventionnel,Ouahia avoue que ce choix est une « obligation » dictée par l’étatpréoccupant des finances du pays.
N’était l’adoptionde ce moyen, qui n’est qu’un pis -aller, l’Etatn’aurait pas de quoi verser les salaires des fonctionnaires, a-t-il balancéajoutant que la machine économique serait brutalement bloquée aussi.
Optimiste,le premier ministre promet néanmoins « un retour à la normale, dans une année,voire une année et demi, mais en attendant, il appelle à « l’unité de tous »pour permettre au pays de faire face à la crise, se félicitant en outre dusoutien de la démarche du pouvoir par lamajorité politique.