C’est à la Maison du Peuple,siège de l’UGTA, que la direction RND achoisi de célébrer le 20ème anniversaire du parti. Un clin d’œil à AbdelhakBenhamouda dont la veuve était présente dansla foule.
Ahmed Ouyahia a fait plusieursfois référence au leader syndical assassiné en expliquant que « sonempreinte est présente dans les textes fondateurs du parti ». Pour mieux appuyer cet hommage, le chef duRND citera longuement un célébre discours de Benhamouda qui se termine « Algérie par-dessus tout, Algérie pourtoujours », sous une ovation de la salle.
Le patron du RND qui a retrouvé ses accents detribun, fera un long détour par l’histoire récente de l’Algérie pour poser, à tire-d’aile, un bilan de l’action politique du parti pour la « sauvegarde de la stabilitéde l’Algérie ».
Dans ce cadre, il évoqueraégalement la participation du parti à la coalition présidentielle qui a eu àgérer le pays pendant dix ans. Au crédit du parti, il mettra en outre la contributionde ses cadres, (ministres, députés, élus locaux) au service des algériens.
Ouyahia insistant sur le soutiendu RND à la démarche politique du président Bouteflika parlera aussi de lacontribution du parti à l’enrichissement de la constitution, à travers ses propositions.
En présence de quelques figureshistoriques du parti, dont Abdelkader et Mohamed Chérif Abbas, Ouyahia s’attarderasur la situation organique pour reconnaitre les turbulences internes vécues parle parti tout en se félicitant qu’elles soient purgées.
Et d’enchainer sur les prochaineslégislatives pour dire que les structures locales, wilayas et communes quichoiront les candidats. Des chiffresaussi sur le nombre de militants qui seraient de l’ordre de 118.000 dont 44.000femmes et 71.000 jeunes.
Ahmed Ouyahia abordera la crise économique pour, d’abord, rappeler que ses effets sont plus ou moins amortis, grâceà une gestion prudentielle des devises,à un paiement par anticipation de la dette, une décision du président Bouteflika.
Mais Ouyahia estime incontournable« une transition économique et sociale productive ». Il en appelle aupatriotisme des algériens à leur sens civique pour accepter les sacrificesrendus indispensables par cette crise. Enrevanche, il s’en prend aux prophètes de la mondialisation, tout en se faisantl’avocat du produit national made in Algérie.
Il cite des pays comme la Francequi redécouvrent aujourd’hui les vertus du patriotisme économique. Actualité oblige, le patron du RND s’arrêteaussi sur la polémique provoquée en France par la déclaration d’Emmanuel Macronsur les crimes coloniaux. Pour lui, c’est de la cuisine électoralefranco-française. A l’inverse, il rappelle ceci, en faisant référence aux colons,« ils sont venus nous exterminer » Il cite les enfûmades de Dahra,les massacres de Guelma et Kherrata...