Le procès en appel des affaires relatives au montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril 2019 reprendra demain lundi.
Ce dimanche, sixième jour du procès, place aux plaidoiries durant lesquelles le collectif de défense du Président directeur général (P-dg)de la Banque nationale d'Algérie (BNA), Achour Abboud a demandé d'annuler le jugement prononcé par le Tribunal de Sidi M'hamed pour "nullité des mesures de la poursuite judiciaire", réclamant son acquittement.
A ce titre, le collectif de leur côté, les avocats de l'ancien cadre du ministère de l'Industrie et des Mines, Tera Amine ont demandé d'abandonner les chefs d'inculpation assignés à leur mandant, demandant sa relaxe.
Dans le même sillage, la défense de l'homme d'affaires, Hassan Larbaoui ont réclamé l'acquittement de leur mandant, accusé "d'influence des agents de l'Etat et blanchiment d'argent".
La défense de Abdelkrim Mustapha, ancien cadre au ministère de l'Industrie, avait demandé la relaxe de son mandant, appuyant sa demande par le fait que ce dernier "n'a aucune autorité pour prendre des décisions qui relèvent des prérogatives du ministre du secteur".
La même demande a été formulée par la défense de Mekraoui Hassiba, cadre au même ministère, et ce au vu de l'absence de preuves incriminant l'accusée dans le "scandale" du dossier de montage automobile.
Le collectif de défense de l'accusé Agadir Omar, Directeur de la promotion de l'investissement au ministère de l'Industrie, a affirmé que leur mandant attend d'être relaxé car "n'ayant aucune prérogative pour accepter ou refuser les dossiers des opérateurs", sa mission consistant uniquement à recevoir et orienter les opérateurs et les partenaires étrangers.
La défense de Fares Sellal a plaidé, à son tour, "la relaxe" de l'accusé,avançant que ce-dernier s'est "lancé dans un partenariat dans le domaine de la commercialisation puis de montage automobile durant les années 2012 et2017, au moment où son père n'occupait pas le poste de Premier ministre".
Le Procureur général près la Cour d'Alger avait, pour rappel, requis, jeudi dernier, des peines de 20 ans de prison ferme à l'encontre des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et de 15 ans de prison ferme à l'encontre des deux ministres de l'Industrie, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda, outre une peine de 10 ans de prison ferme à l'encontre des anciens ministres, Abdelghani Zaalane et Nouria Yamina Zerhouni et des hommes d'affaires Mohamed Bairi, Ahmed Maazouz, Ali Haddad et Hadj Malik Said.
Une peine de 8 ans de prison ferme a été également requise à l'encontre Aboud Achour (ancien directeur de la BNA), et des hommes d'affaires Hassane Larbaoui et Farès Sellal, fils de l'ancien Premier ministre, et d'anciens cadres au ministère de l'Industrie, Hassiba Mokraouiet Tira Amine.
Le Procureur général a requis 5 ans de prison à l'encontre de Chaid Hamoud, trésorier de la campagne électorale de l'ancien Président Bouteflika, et 3 ans pour les frères Semmai.
Il s'agit également d'amendes allant de 1 à 3 millions de dinars avec confiscation de tous leurs biens.