Répondant aux interrogations de l’opinion nationale autour du silenceassourdissant de l’Autoritépublique sur l’affaire de la cocaïnesaisie au port d’Oran et la série d’interpellations faite dans son sillage, leministre de la Justice et Garde des Sceaux, Tayeb Louh a apporté, lundi à l’APN, des clarifications à même de dissipernombre d’appréhensions.
En plus de ce que la rue connait decette retentissante affaire, via les médias, le ministre de la Justice a faitune révélation de taille : «Kamel Chikhi, faisait l’objet, depuisquelques mois, d’une enquête judiciaire sur le blanchement d’argent, en lienavec son activité de promoteur immobilier à Alger», a-t-il ainsi soutenu,levant un pan du voile de l’imbroglio naissant.
Dans cette veine, il poursuivra que «Les perquisitions faites par lesautorités compétentes dans le cadre de la saisie de la cocaïne ont permis derécupérer du matériel informatique, des caméras de surveillance, des téléphonesportables. L’analyse de ces équipements a permis de déclencher d’autresenquêtes en marge de l’enquête principale», ce qui corrobore des écrits de presse.
S’agissant de la propre affaire de la cocaïne Louh affirme que sixpersonnes seulement, écrouées déjà sur la base «de preuves tangibles» étaient en lien direct avec cette opérationdont il relève le caractèreinternational, disant qu’ «on fait face à un réseau international».
Revenant sur l’autre pendant du scandale, le ministre fait un certain distinguo,faisant remarquer que certains nomsrévélés par les médias étaient impliquésdans le trafic d’influence lié avec laseconde activité de kamel Chikhi, c'est à dire la promotion immobilière.
Il a expliqué, dans ce contexte, quele principal accusé aurait eu accès à desavantages et des facilitations de la part des personnes et des fonctionnairesdans le cadre de son activité de promoteurimmobilier, moyennant contrepartie, affirmant que «les premiers éléments del’enquête confirment l’implication des suspects dans des affaires de corruption».
Enfin, et expansif, Tayeb Louh a ajouté que douze autres personnes, occupantdes postes dans les administrations de l’urbanisme et la conservation foncière,«seront présentées probablementaujourd‘hui ou demain devant le procureur de la République près du tribunal deSidi Mhamed dans le cadre d’une troisième affaire».
Et au ministre de la Justice de conclurepar une mise en garde ferme : «L’enquête «n’épargnera personne, quelque soit son statut», a-t-il tonné.
Amen !