Le RCD aréuni vendredi son Conseil national en session ordinaire pour faire une évaluationde la situation politique, au lendemain de la formation du gouvernement, etpréparer l’élection locale, prévue pour la fin de l’année 2017.
« Auplan politique, le coup d’épée dans l’eau de l’élection législative et lacacophonie qui a suivi la formation du gouvernement Tebboune paralysentl’action d’un pouvoir déjà rongé par la politique du statu quo », juge le CN du RCD pourqui l’affaire dite «Benagoun » serait révélatrice, une fois deplus, d’un dysfonctionnement grave au plus haut sommet de l’Etat »
Le RCD s’interrogeaussi sur le silence du premier ministre par rapport à cette affaire accréditantla thèse que ce dernier « est déjà prisonnier de luttes d’intérêts opaques »
Pour le RCD,outre ce faux départ que constitue l’affaire Benagoun, le gouvernement Tebboune «hérited’un bilan économique et social catastrophique qui doit affronter une crisemultiforme »
L’instancedélibérative du RCD exclue toute période de grâce pour le nouveau gouvernement quiprend ses fonctions dans un contexte marqué par « l’annulation de nombreuxprojets de développements ou d’infrastructures comme les hôpitaux ou lesétablissements de formation conjuguée au gel des salaires, l’inflation et unedévaluation importante de la monnaie nationale.»
Le RCDrelève aussi la concomitance entre le silence du gouvernement et la montée enpuissance des grognes sociales et note à ce propos une « nouveauté dans lepaysage des luttes », à savoir« L’implicationde la société civile pour défendre l’investissement privé productif ».
A ce proposle communiqué du RCD fait référence à la manifestation des travailleurs dugroupe privé Cevital pour dénoncer « les entraves bureaucratiques »qui contrarient l’essor de cette entreprise.
Concernant justementles conflits sociaux, le RCD constate « que l’austérité imposée par lepouvoir est exclusivement supportée par le monde du travail, les jeunes et lespetites entreprises, voire les entreprises familiales ».
Enfin, auplan régional, le RCD se prononce sur la révolte d’El Hoceima, au nord du Marocpour saluer « la mobilisation pacifique dans le Rif marocain pour «laliberté, la dignité et la justice sociale » et « condamne la répressionopposée à ces revendications citoyennes légitimes.»