La Syrie a rejeté hier l’offre de médiation de la France pour résoudre la crise syrienne, en indiquant que « Les conditions requises pour une médiation française pour la paix en Syrie ne sont pas réunies. Damas n’en veut pas, car la France n’est pas à la hauteur d’un tel rôle », écrit le ministère syrien des Affaires étrangères, au Secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité.
La France, qui depuis le début du conflit, a une position "hostile" envers la Syrie, afin d’augmenter la pression sur Damas, n'a pas les compétences nécessaires pour jouer ce rôle de médiateur souligne la diplomatie syrienne qui demande dans sa missive de transmettre le dossier à un médiateur « compétent ».
Cette lettre à l’adresse de l’ONU est une réponse à une lettre de l’ambassadeur français envoyée le 7 février à l’ONU proposant une médiation de la France.
« Les politiques de la France prises, depuis le début du conflit, envers Damas, au Conseil de sécurité étaient toujours basées sur de fausses accusations et des mensonges. La France qui a été le porte-étendard du soutien aux groupes terroristes actifs en Syrie, dont et notamment le Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) et ses groupuscules alliés, et cela dès les premiers jours du conflit, n’a pas les compétences d’une médiation pour la paix en Syrie » souligne Damas.
« L’actuel gouvernement français, tout comme ses prédécesseurs, en soutenant les bons terroristes a terni encore davantage l’image de la France dans la région et dans le monde, d'autant que la France ne veut pas s’interposer pour sauver les civils et stopper les bains de sang provoqués par les terroristes, mais un autre intérêt l’incite à intervenir : la richesse en pétrole et en gaz de la Syrie ».
La Syrie a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à mettre fin aux tentatives de la France visant à offrir une tribune aux terroristes. « Ces gestes de la France ternissent l’image de l’ONU et vont à l’encontre des résolutions de cette instance internationale », conclut la lettre.