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Gaspillage de l'argent public : trop de dépenses inutiles et coûteuses

08-10-2017 10:25  Djamil Mesrer

L'excès de dépenses inutiles et coûteuses est devenu intolérable dans le contexte actuel de difficultés financières.

Des abus scandaleux ne cessent d’être commis au chapitre des missions à l’étranger. Dans une insouciance indécente, la plupart des secteurs envoient des délégations pléthoriques aux quatre coins du monde, dans le cadre de missions qui ne sont souvent d’aucune utilité pour le pays, sans état d’âme quant au coût exorbitant des billets d’avions et des séjours. Il est impératif que les missions et les délégations soient réduites au strict minimum. Il y a lieu de proscrire les missions non indispensables.

Sur un autre registre, tout le monde observe encore le feuilleton sans fin des foires, colloques, séminaires, symposiums, tables rondes et autres réunissant, aux frais des contribuables, des centaines de participants dans des hôtels luxueux, le tout induisant des factures faramineuses de location, d’hébergement, de restauration, d'apparat et de décorations florales et autres à profusion. Il est vital de mettre un terme à ces pratiques dispendieuses qui n’apportent aucune plus value et qui plus est sont totalement au frais de l'Etat.

Des organismes inutiles et budgétivores

Par ailleurs, il existe une kyrielle d’institutions et d’organismes inutiles et budgétivores. Il s’agit de la multitude de conseils, d'observatoires et d’organes, morts nés pour la plupart, qui ne sont d’aucun apport concluant dans leurs sphères de compétence à l’instar de l’organe de prévention et de lutte contre la corruption qui demeure, depuis sa création, sourd muet, inerte et aveugle, autrement dit autiste et indifférent à la corruption active et passive qui n’épargne, au quotidien, aucun pan de notre société et de notre administration. En la matière, lire notre article sur les dérives qui affectent actuellement la gestion de l’Office national des droits d’auteur.

Ce qui se passe dans certaines institutions est absolument cauchemardesque à l'exemple de l’office national de la culture et de l’information relevant du ministère de la culture, squatté par un potentat inamovible depuis près de trente ans, et bien d’autres organismes livrés à la mauvaise gestion, aux malversations et aux abus de biens publics. Tout cela est grave et inquiétant.

La réduction inexorable des ressources financières du pays impose de prendre les mesures audacieuses qui s’imposent. Il y a trop de dépenses en achats inconsidérés de véhicules de service par trop luxueux, en carburant, en téléphones portables, en ordinateurs, en location de résidences, en voyages, etc… Il est impératif de freiner la spirale dépensière !

1000 fonctionnaires à l'APN

Hors du secteur privé étranger, les salaires, dans notre pays, ne sont pas très élevés, mais les indemnités des parlementaires et les multiples avantages exorbitants dont ils bénéficient sont choquants au regard de la piètre qualité de leurs prestations et de leur absentéisme chronique et immoral.

Sur un autre plan, le faible rendement et le coût élevé du fonctionnement de nos postes diplomatiques et consulaires appellent une sérieuse révision de leurs mode de travail. Il est souhaitable que l’actuel Premier ministre s’emploie à réduire le nombre des ministères et leurs charges de fonctionnement pour le trésor public en rompant avec l'habitude prise par les responsables centraux de s'improviser des missions à l’étranger à leur guise .

Par ailleurs, la pléthore des personnels est une autre plaie. Est-il normal que l’Assemblée populaire nationale, par exemple, dispose de mille fonctionnaires ?

Il est donc souhaitable que toutes les institutions nationales et locales et tous les secteurs s’imposent l’effort de rigueur attendu afin de préserver les ressources financières du pays qui sont précaires et non éternellement renouvelables.



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