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Action du gouvernement : le président Bouteflika pointe l'enjeu de la communication

07-09-2017 10:36  N. S

 Depuisle début des années 2000, grâce à ce qu’on peut qualifier par anti thèse decontre crash pétrolier, qui a propulsé le cours du baril à des niveauxhistoriquement très hauts, l’Algérie , à l’instar des pays addictes auxhydrocarbures, a vécu dans une insoucieuse  opulence.

« L’Algérie n’a pas un problèmed’argent », répétait à l'envie l’ex premier ministre Abdelmalek Sellal, enpartisan de la pensée magique, qui croyait ingénument à la durabilité del’embellie pétrolière.

 A la faveur de cette corne d’abondanceprovidentielle, tous les gouvernements se sont contentés de dépenser l’argentau lieu de le gérer, car gérer est une démarche intellectuelle qui suppose une réflexionen amont et non un réflexe dépensier.

 Avec une telle richesse, artificielle audemeurant, les différents gouvernements se sont sentis exonérés de l’obligationde communiquer pour accompagner d’une action pédagogique leur politique, récitée sur un mode vertical et dogmatique.  

« Gouverner,c’est décider, mais c’est aussi communiquer », disait opportunément l’ex-premier ministre français Jean Pierre Raffarin qui ajoutait aussi que « lacommunication est un outil de l’action. »

Unevérité totalement étrangère à nos ministres successifs qui sont des bègues, des piètrescommuniquants, coulés dans le moule de la langue de bois d'ébène. 

Saufque la conjoncture n’est plus la même, les caisses de l’Etat sont au rouge, unesituation qui appelle à une politique d’austérité qui implique fatalement de la casse  sociale.

« Dusang, du labeur, des larmes et de la sueur » promettait à son peuple WinstonChurchill le 13 mai 1940 dans un célèbre discours devant les Chambres descommunes, après sa nomination au poste de Premier ministre.

« Direla vérité au peuple », comme le scandait bien Ouyahia pendant  lacampagne électorale pour les législatives du mois de mai. Désormais, il a toutela latitude de le faire pour clarifier les enjeux, convaincre, formaliser etfaire adhérer, autant que faire se peut, les citoyens à cette démarche.

 Gare à la tentation du passage en force, le président Bouteflika semble avoir saisi l’enjeu de la communication en cetteconjoncture difficile. Ce qui explique son instruction mercredi au gouvernement d'accompagnerses efforts d'une communication dynamique, afin d'expliquer le sens véritabledes réformes qui seront mises en route, à l'effet d'y faire adhérer la société,en cette phase où le pays est confronté à de nombreux défis »

Epreuvedifficile pour le gouvernement, au vu de la défiance qui existe entre lepouvoir et les citoyens. Les dernières législatives, avec un taux departicipation au ras des pâquerettes, en sont la preuve.

Maisépreuve nécessaire pour Ouyahia et ses ministres de se coltiner avec lescitoyens pour essayer de leur faire avaler   la piluleamère de l’austérité, quand bien même celle-ci est enrobée dans l’habit de « rationalisationde la gestion des ressources fiancées. » Il est vai que AhmedOuyahia, à l’inverse de ses prédécesseurs, a le verbe facile. Mais encorefaut-il qu’il renonce à sa suffisance et cet air qu’il donne d’avoir la scienceinfuse.



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