La polémique déclenchée par labanderole hostile au souverain saoudien, déployée vendredi passé par destifosis d’ Ain Mlila, en témoignage de solidarité avec la Palestine n’est pas totalement retombée, une semaine après lesfaits. Abderazak Makri en a remis uneautre couche dans une déclaration à France24, en considérant d’emblée que l’incident, banal à ses yeux , "a pris une dimension qu’il ne mérite pas."
D’emblée, l’ex-numéroun du MSP estime que « le gouvernementalgérien n’a pas à faire d’excuses ». Et doute d’ailleurs de l’existence même de ces excuses dont l‘ambassadeur d’Arabie saoudite en Algérie est le seul àparler sur son compte Twitter dans lequel il a reproduit ce qui serait le mot d’excusesd’Ahmed Ouyahia, au nom du gouvernement algérien.
«Le gouvernementalgérien n’est pas responsable despropos et des actes des individus, c’estquelque chose de très banal qu’on voit souvent dans des stades ».
« Ce que n’ont pas compris nos frères saoudiens, c’est qu’enAlgérie, il existe une liberté de ton à laquelle ils ne sont pas habitués chez eux.Chez nous, chaque jour le président de la République est brocardé, caricaturéet ça ne pose aucun problème », explique t-il en laissant entendre que laparole libre en Arabie saoudite est réprimée.
Pour en revenir à la banderole enquestion, le responsable du MSP en approuve le contenu, jugeant qu’elle exprimeune réalité qui traduit l'ambiguïté de la position de l’Arabie saoudite parrapport à la cause palestinienne.
« En Algérie il y a un élanpopulaire en faveur de la Palestine. Après la décision du président américain,il y a eu des rassemblements dans toutes les wilayas, des manifestations d’étudiants,de lycéens, des partis politiques, et même le gouvernement a initié une action de soutien. C’est qu’en Algérie,la question palestinienne est sacrée, les citoyens la vivent avec leur sang ,leur tripes », souligne encoreMakri qui suggère de tenir les relations entre Alger et Riadh, loin de l’écumepolitique des jours.