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Abdelmadjid Attar : «Il n’y aura pas d’autres Hassi Messaoud et la loi sur les hydrocarbures est un non-évènement »

04-11-2019 11:24 

L’expert enénergie et ancien Président Directeur Général du Groupe Sonatrach, AbdelmadjidAttar (Photo- DR) a jeté un pavé dans la mare, aujourd’hui lundi, en estimant que leprojet de loi sur les hydrocarbures qui sera examiné demain en plénière àl’APN, est inutile, et sa présentation un «non-évènement ».

Lors de sonintervention ce matin au symposium organisé par le Forum des chefsd'entreprises (FCE), Attar a considéré que le texte de la loi modifié ne «répondaitpas aux quatre plus grands défis» du secteur des hydrocarbures en Algérie,que toute la législation du travail doit couvrir.

Il y ad’abord, d’après lui, des problèmes de la poursuite de la forte consommationinterne à un rythme de 7 à 8% depuis 2000.

L’ex PDG deSonatrach signale également qu’environ 60% des réserves nationales sont «épuisées»comme le montrent les chiffres fournis dans l’exposé des motifs du projet.

La compagnienationale doit aussi relever le défi de développer des partenariats avec desétrangers, tout en soulignant qu'à l'avenir, «il n’y aura ni d’autres HassiMessaoud ni d’autres Hassi R’mel».

En effetAbdelmadjid Attar est convaincu que les futures découvertes de gaz et depétrole en Algérie n’auront que «des réserves modestes ne dépassant pasdans le meilleur des cas la moitié du stock de Hassi Messaoud».

Uneaffirmation qui contredit les belles assurances du ministre de l’énergie,Mohamed Arkoub, qui soutenait la semaine dernière que le sous- sol algérienregorgeait de gaz et de pétrole et qu’il y aurait d’après lui justement, «d’autresHassi Messaoud». 

Et au-delàde ces «vérités techniques», l’expert Abdelmadjid Attar ne comprend pas «l’insistance»du gouvernement à adopter ce projet de loi sur les hydrocarbures, dès lors quel’Algérie n’en tirera «aucun avantage économique».

«Onaurait dû attendre la tenue de l’élection présidentielle, l’installation denouveaux responsables et de nouvelles institutions élues avant de plancher surun projet de loi aussi important», regrette l’ancien ministre desressources en eau, qui était le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme, il ya quelque années, quant à l’imminence du tarissement des réserves enhydrocarburés. 



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