Selon des sources palestiniennes citées par latélévision franco-israélienne libérale I24news, Jason Greenblatt, l'envoyéspécial du président américain Donald Trump, aurait proposé, hier mardi 14mars, au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qu'il arencontré dans l'après-midi à Ramallah, de revenir à la table des négociations,à l'occasion d'un nouveau round de pourparlers entre Palestiniens etIsraéliens, en vue de relancer le processus de paix au Proche-Orient.
Cette réunion-surprise entreMahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ( leurdernière rencontre date du 15 septembre 2010) pourrait se tenir prochainement àAmman, en Jordanie. La veille, ce dernier avait eu une longue discussion avecl'émissaire américain, dans son cabinet à Jerusalem-Ouest, qui a duré plus decinq heures.
En échange de son acceptation, Greenblatt auraitsoumis à Mahmoud Abbas une sorte de deal : Washington abandonnerait son projetcontesté de transfert de son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, et Israëlstopperait l'implantation sauvage de nouvelles colonies en Cisjordanie (mais cegel des colonies sera repoussé certainement par les alliés racistes etanti-arabes du Premier ministre israélien, notamment le parti d'extrême-droitedu Foyer juif).
Dans un communiqué officiel publié hier en fin dejournée, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a estimé toutefoisque "sous la direction du président Trump, un accord de paix historiqueest possible et qu'il renforcera la sécurité dans la région". Il aégalement souligné qu'il "attendait avec impatience de discuterdirectement des possibilités de paix avec le président Trump, lors de sa futurevisite à Washington."
Le vendredi 10 mars dernier, lors d'un entretientéléphonique qui a réuni les deux hommes, le nouveau président américain avaitsurpris nombre d'observateurs en affirmant au président Mahmoud Abbas "sonengagement en faveur d'un processus conduisant à une paix véritable entrePalestiniens et Israéliens" et en invitant son homologue palestinien à luirendre visite à la Maison Blanche.
De son côté, ce dernier avait souligné "savolonté en faveur de la paix comme choix stratégique et pour l'instaurationd'un État palestinien au côté d'Israël". Selon des sources citées, hiersoir, par des médias et provenant de Ramallah, cette visite de Mahmoud Abbas àWashington pourrait avoir lieu début avril prochain.
S'il est confirmé, ce nouveau plan américain pourinstaurer la paix au Proche-Orient serait une véritable volte-face del'administration Trump qui n'a pas cessé, depuis plusieurs mois, d'apporter sonsoutien aux thèses va-t-en-guerre du premier ministre israélien en poste. Elleavait même "menacé" de déménager son ambassade de Tel-Aviv versJérusalem et de renoncer à la solution "à deux États" (un ÉtatPalestinien qui vivrait en paix mais séparé d'Israël) la seule solution viableafin de ramener la paix dans la région, selon l'analyse partagée par laquasi-totalité de la communauté internationale.