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Yémen : l’initiative arabo-américaine pour aider Riyad à sortir de l’impasse

22-10-2017 15:42  Médias

Appuyé par les sources bien informées, le quotidien saoudien Al-Araba levé un coin du voile sur un nouveau projet destiné à régler la crise au Yémen. Ledit projet prévoit le retrait du président démissionnaire yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et la transformation du Yémen en une république fédérale.

Les sources yéménites bien informées ont fait part d’un nouveau projet sérieux qui a été mis en avant lors de la visite en Arabie saoudite de l’émissaire spécial des Nations unies Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Ce nouveau projet a été déjà remis aux différentes parties impliquées dans la crise au Yémen pour qu’elles l’examinent et rendent le terrain propice à la concrétisation de ce projet.

Le samedi 21 octobre, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, Abd Rabbo Mansour Hadi et David M. Satterfield, secrétaire d’État adjoint des États-Unis, se sont retrouvés à Riyad pour discuter de cette initiative. Les sources yéménites disent que ce projet bénéficie du soutien des grandes puissances. Voici les principes de ce projet :

« Premièrement, les combattants d’Ansarallah et les forces pro-Saleh devront se lancer dans un cessez-le-feu de dix jours afin de faire preuve de leur bonne foi. Deux jours après la fin de ce cessez-le-feu, la coalition militaire saoudienne cessera ses attaques aériennes et essaiera de mettre fin aux conflits intérieurs au Yémen, en formant les comités militaires.

Deuxièmement, deux délégations yéménites seront mises sur pied, l’une issue du gouvernement d’Abd Rabbo Mansour Hadi, président démissionnaire, et l’autre issue du gouvernement de Salut national, dirigé par les Houthis.

Troisièmement, les deux délégations devront se rendre en Arabie saoudite, durant les deux premiers jours du cessez-le-feu, et Riyad annoncera la fin de l’opération “Tempête décisive”.

Quatrièmement, des discussions pour la paix impliquant tous les courants intérieurs et extérieurs auront lieu à Riyad.

De cette façon, la coalition saoudienne, en coopération avec les parties yéménites, mettra sur pied une équipe de gestion, composée de quatre comités civil, militaire, diplomatique et humanitaire. Cette équipe sera également marquée par la présence des représentants venus des Nations unies, d’Oman, du Koweït et d’autres pays arabes de la Ligue arabe à condition que la partie yéménite soit d’accord avec leur présence.

Le comité humanitaire rendra un rapport des régions sinistrées ou détruites du Yémen et balisera également le terrain pour reconstruire le Yémen. Le comité militaire sera chargé de surveiller le cessez-le-feu, de rouvrir tous les points de passage frontaliers entre le Yémen, l’Arabie saoudite et Oman et de créer une stratégie sécuritaire pour assurer la sécurité et la stabilité dans l’après-guerre. Ce comité devra aussi coopérer avec les forces de l’armée yéménite et désarmer tous les groupes yéménites, surtout Ansarallah. En plus, les forces de la coalition saoudienne devront quitter le territoire yéménite, au maximum 100 jours après la signature de l’accord de paix. Le comité civil sera responsable de rouvrir les aéroports et les ports et de lever l’interdiction sur le trafic aérien et la navigation maritime.

Le comité diplomatique sera chargé de superviser la réouverture des ambassades et des consulats des pays étrangers à Sanaa et à Aden. Le projet prévoit également la formation d’une République fédérale du Yémen et le retrait d’Abd Rabbo Mansour Hadi et de son adjoint. De son côté, Ali Abdallah Saleh, lui aussi, démissionnera de son poste et quittera le pays, si nécessaire, pour une durée déterminée. Par ailleurs, un comité international sera formé, au maximum trois mois après la mise en place du nouveau gouvernement, afin de lui assurer un soutien appuyé. Une nouvelle Constitution sera élaborée et le Yémen sera divisé en six États fédéraux. »

Il paraît que cette initiative, parrainée par les États-Unis, vise à aider l’Arabie saoudite à sortir de l’impasse dans laquelle elle s’est elle-même engouffrée, en mars 2015, en lançant une agression militaire contre le Yémen, dont aucun de ses objectifs n’a jusqu’ici été réalisé, une agression qui a coûté la vie à plus de 13 000 Yéménites et abouti à la destruction des infrastructures de ce pays arabe, plus pauvre que jamais malgré ses immenses ressources. (Presstv)



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