Il est de tradition, à l’occasion de chaque nouvel an, d’envoyer des cartes de vœux ou, aujourd’hui, des SMS à ses proches et amis pour leur souhaiter les meilleures choses possibles pour l'année à venir. Nous allons essayer de nous livrer à ce rituel annuel avec un maximum de bonne volonté et beaucoup d’idéalisme. 

D’abord, pour commencer, nous citerons une parole de l’archevêque anglican Desmond Tutu, figure de la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud et prix Nobel de la paix en 1984, décédé ce dimanche 26 décembre : «L’espoir, c’est d’être capable de voir la lumière malgré l’obscurité». Car de nos jours, partout sur la planète, tout ne se passe pas toujours comme prévues par Dame-sagesse et Dame-raison et les motifs d'être aigris, scandalisés et même très en colère ne manquent pas. 

Au niveau international, la pandémie de la Covid-19 a confirmé, encore une fois, la loi non écrite de la primauté des intérêts égoïstes des grandes nations sur les grands principes universels. Des pans entiers de la population mondiale sont abandonnés à leur sort. L’Occident riche et repu se barricade de plus en plus en se regardant le nombril. 

Chez nous, les citoyens les plus lucides s’interrogent sur le fait de savoir si les leçons des douloureux échecs du passé ont enfin été retenues et bien assimilées ? À la sortie des universités, une jeunesse diplômée et ouverte sur le monde piaffe d’impatience en espérant avoir l’opportunité de participer à la construction de son pays. Alors, le rêve algérien renaitra-t-il un jour de ses cendres ? 

Pour cela, chacun de nous, simple citoyen ou responsable, ne devrait-il pas procéder à son autocritique, se demander s’il a effectué sa tâche convenablement, s’il ne pouvait pas faire mieux, s’il a servi ou s’est servi, s’il n’a pas manqué à son devoir d’une manière ou d’une autre ? Chacun de nous répondra en son âme et conscience !

Mais en ce début du nouvel an, souhaitons-nous d’abord des lendemains paisibles et heureux pour nous tous et pour notre terre natale au long cours. Souhaitons-nous de garder la foi en l’avenir, de démentir les oiseaux de mauvais augure, d’être un peuple de semailles et de moissons, d’aurore et de matin transparent. Et peut-être de faire notre cette recommandation d’Epictète, le stoïque philosophe de l’Antiquité : «N’attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive... et tu seras heureux.»