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Vision partiale du conflit israélo-palestinien dans les manuels scolaires

04-02-2013 17:16  Abbès Zineb

Les manuels scolaires israéliens et palestiniens diabolisent rarement l'adversaire mais offrent une vision du conflit destinée à promouvoir un point de vue unique, affirme une étude conjointe rendue publique lundi.

La déshumanisation et la diabolisation de l'autre sont rares de part et d'autre, selon cette étude financée par le département d'Etat américain et conduite par un professeur de l'Université de Yale (Etats-Unis) avec un universitaire israélien et un universitaire palestinien.

Cependant, les livres israéliens comme palestiniens présentent un récit national unilatéral. Les événements historiques y sont présentés de manière sélective pour renforcer chacun de ces récits nationaux, selon les auteurs, qui ont analysé plus de 3.000 textes scolaires de 2011 approuvés par les ministères de l'Education des deux côtés et ceux de l'enseignement ultra-orthodoxe juif.

Sur la question ultrasensible des cartes, seuls 4% des manuels palestiniens et 13% des manuels israéliens font figurer à la fois une frontière et une légende mentionnant Israël et les Territoires palestiniens. Et encore, en Israël, la Cisjordanie est en général désignée par son nom biblique de Judée-Samarie.

Le manque ou l'absence d'information sur l'autre servent à délégitimer sa présence, soulignent les auteurs, relevant que la représentation négative de l'adversaire est plus prononcée dans les livres ultra-orthodoxes israéliens et les livres palestiniens que dans ceux de l'Etat israélien, qui comportent davantage de contenu autocritique.

Il y a beaucoup à faire dans le système éducatif en général et les manuels scolaires en particulier si les parties en conflit décident de s'engager sur le chemin de la paix, conclut l'étude.

L'Autorité palestinienne et Israël ont souvent été accusés d'enseigner la violence et la haine ou de diaboliser l'autre dans leurs programmes scolaires.

Le ministère israélien de l'Education a dénoncé un rapport partial, non professionnel et profondément subjectif, ajoutant que les résultats le confortaient dans sa décision de ne pas coopérer avec des éléments désireux de diffamer le système éducatif israélien et l'Etat d'Israël.

La tentative d'établir un parallèle entre les systèmes éducatifs israélien et palestinien est sans fondement, a assuré le ministère.

Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a pour sa part exprimé sa satisfaction de voir l'étude confirmer que les manuels palestiniens ne contiennent aucune forme d'incitation flagrante à la haine, fondée sur le mépris envers l'autre.

M. Fayyad ajoute avoir demandé au ministère de l'Education d'étudier attentivement le rapport et d'en utiliser les conclusions (...) pour harmoniser les programmes scolaires avec les principes profondément ancrés dans notre peuple de coexistence, de tolérance, de justice et de dignité humaine.(Afp)



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