Les salafistes, qui s’arrangent toujours pour se distinguer des autres croyants ont encore fait des leurs ce vendredi. Et pour cause, la plupart, comme obéissant à un mot d’ordre, ont précipitamment quitté les mosquées au moment où les imams allaient enchaîner sur une prière de l’absent dédiée à la mémoire des victimes algériennes du crash du vol Ah 5017.

« Je suis instruit par mon ministère de tutelle pour prononcer une prière de l’absent, respectez là », insistera l’imam de la mosquée d’El Achour en voyant les salafistes se faufiler, les uns après les autres comme des voleurs, à la fin de la prière du vendredi. « Ce refus est une Fitna », dénoncera encore l’imam d’El Achour, comme a pu constater sur place Algérie1.

Pour rappel, le Ministère des Affaire religieuses a ordonné à tous les imams de prononcer une prière de l’absent pour permettre aux proches des victimes du crash de l'avion de Swiftair, affrété par Air Algérie, qui s'est écrasé il y a une semaine dans le nord du Mali de faire leur deuil.

Au mépris de la douleur des familles, ces salafistes, considérant peut être cette prière comme « Bidaâ », ont une nouvelle fois choisi de se singulariser. En l'absence des corps, et en accord avec les familles, les autorités religieuses ont convenu d'effectuer cette prière.

Le directeur de la police judiciaire algérienne, Abdelkader Kara Bouhadba, a affirmé jeudi que l'identification de l'ensemble des victimes du crash prendra "peut-être des années". Les experts sont obligés de recourir à des analyses ADN pour pouvoir identifier les corps en raison notamment de l'état dans lequel ils se trouvent.