Une nouvelle fois, la communication a fait défaut durant la gestion du nouvel épisode d'enlèvement d'enfants à Tizi Ouzou.

Les leçons de la gestion de l'avant-dernière affaire de rapt dont avait été victime la défunte Nihal Si Mohand n'ont pas été toutes tirées.

Sinon comment expliquer le silence radio de l'autorité compétente durant le rapt de Salim Mahdad d'Ath Zemenzer ayant connu fort heureusement un dénouement heureux. 

Aucune source officielle n'a communiqué et informer par devoir l'opinion publique comme cela est recommandé dans le plan alerte enlèvement dont l'Algérie s'était doté au lendemain de l'affaire Nihal. Et il a été bel et bien déclenché mais dans la discrétion presque totale. 

La presse locale, dans son devoir d'informer le citoyen, était, encore une fois, confrontée à la rétention de l'information que tout le monde dénonce chaque 3 mai avant de la pratiquer le lendemain et pendant tout le reste de l'année.

Devant l'obligation de jouer son rôle et le silence radio de l'autorité compétente, le journaliste n'a pas le choix hormis le recours aux recoupements, aux témoignages pas toujours fondés et précis voire même aux rumeurs pour informer le citoyen, qui est un droit constitutionnel.

La presse locale et nationale se rappelle bien, à l'occasion de cette nouvelle affaire d’enlèvement, comment la communication officielle était gérée durant le malheureux épisode de Nihal.

Quand bien même communiquer en pareilles circonstances est une arme à double tranchant mais cela n'explique pas tout dans cette rétention de l'information et le fait, encore une fois, de laisser libre court aux rumeurs.

Il était plus judicieux que l'on communique même par voie de communiqués et "éviter" les questions des journalistes en convoquant une conférence de presse comme se fait sous d'autres cieux.

Cela aurait au moins permis de limiter les dégâts des semeurs de rumeurs les plus folles parmi toute la population de la région traumatisée par le phénomène d'enlèvement qui décidément n'en finit pas.