A présent que l'élection présidentielle a été faite et accomplie en France, le moment est venu, pour Alger de pourvoir le poste d’Ambassadeur d’Algérie en France demeuré vacant depuis janvier 2017.
Pour les observateurs les plus avertis, le report par le Président Abdelaziz Bouteflika de la nomination du nouvel Ambassadeur dans ce pays n’a pas été le fait du hasard. Il a procédé d’un choix réfléchi, inspiré par le souci d’éviter la nomination d’un Ambassadeur auprès d’un Chef d’Etat sortant. Selon notre source, la temporisation observée par Alger avait pour but de permettre, dès l’issue du scrutin, de faire, en connaissance de cause, le choix du diplomate qui serait le mieux indiqué pour servir les intérêts de l’Algérie en France, en fonction notamment de la couleur politique du nouveau Chef d’Etat de ce pays.
La particularité des relations algéro-françaises, leur densité et leur complexité aux plans humain, culturel, économique et commercial sont des facteurs qui plaident en faveur du choix d’un diplomate chevronné, discipliné jouissant d’un parcours diplomatique multidisciplinaire et surtout en bonne accointance avec le cercle présidentiel, car il aura principalement la mission d’accompagner l’entrée des relations bilatérales algéro-françaises dans une phase nouvelle qui impliquera une action diplomatique soutenue afin de consolider les acquis, de relancer les projets en souffrance et d’impulser les chantiers qu’il conviendra d’engager avec la France, à court et moyen termes.