Avant d'aborder le sujet que j'ai choisi de traiter aujourd'hui, je tiens à rassurer mes chers lecteurs que ma courte éclipse des colonnes d'Algérie 1 n'est due qu'à un très bénéfique séjour que je me suis offert dans une luxuriante oasis de la très belle contrée de Timimoune.
Cela étant dit, le sujet de ma présente contribution porte sur l'obligation pour notre gouvernement de rationaliser les dépenses publiques et de mettre fin à la gabegie financière qui demeure la règle dans toutes les institutions et services de l'Etat dont l'existence de certains ne se justifie qu'à peine ou pas du tout.
Si l'on venait à les recenser, on trouverait que les institutions et services, sans utilité et sans bilan, sont très nombreux et grèvent lourdement les finances du pays.
En même temps que la réduction du train de vie de l'Etat, il y a lieu d'éviter de mettre en place la dizaine de conseils prévus à des fins purement démagogiques par la nouvelle constitution dont la plupart n'est justifié par aucune utilité et de recenser celles parmi les institutions existantes qui dilapident leur budget sans aucun résultat palpable et bénéfique pour le pays, et ce en vue de geler pour de bon leurs activités sinon réduire leurs dépenses.
Par ailleurs, il est plus qu'impératif que l'Etat cesse d'autoriser les différents ministères et institutions publiques à organiser, à qui mieux mieux, des conférences, fora, colloques et rencontres internationaux et nationaux aux frais de L'Etat. Il faudra que cesse la ruineuse habitude de prendre entièrement en charge les délégations étrangères qui y participent et de laisser libre cours aux missions à l'étranger initiées par les ministères, institutions et entreprises publiques sans justifications valables.
S'agissant de missions à l'étranger, il est plus que nécessaire que le service compétent du gouvernement ou de la Présidence en charge d'autoriser le versement des frais de missions et de couvrir l'achat des billet d'avions de n'autoriser désormais que les voyages que justifient les intérêts avérés du pays en commençant par nos deux ministres des affaires étrangères (Lamamra et Messahel) qui semblent s'adonner à une concurrence effrénée en matière de sorties à l'étranger dont la plupart devraient être assignées à de simples sous-directeurs ou à nos ambassadeurs accrédités dans les capitales où ils se rendent.
Il faudra également être regardant du côté de certains ministères, notamment de l'industrie, qui sont devenus de véritables agences de voyages aux frais de l'Etat pour les plus riches des algériens et algériennes qui sont transportés et hébergés en pure perte, car ces expéditions fort onéreuses n'ont produit, jusque là, aucun résultat probant pour l'économie du pays.
Le nombre excessif de nos représentations diplomatiques, consulats et bureaux militaires devra être réexaminé dans le sens d'une réduction à brève échéance. Le personnel militaire de plus en plus nombreux et inutile affecté à nos ambassades doit céder la place à des agents diplomatiques supplémentaires qui devraient être chargés des relations économiques et commerciales.
Les fêtes, les festins, les dépenses d'apparat, les fleurs que l'on jette le lendemain des audiences et des réceptions, les cadeaux somptueux et autres signes d'opulence devront être bannis. Il en est de même de toutes les niches de dépenses inutiles à commencer par les véhicules et les gardes corps qui les occupent qui continuent à coûter à l'Etat sans raisons valables. Autrement dit, il faut geler sinon éliminer les institutions et les activités budgétivores qui pèsent sur les finances publiques sans rien produire. Il y a des économies à faire également en matière de manifestations culturelles et sportives dont l'intérêt et l'impact sont souvent discutables. Il y a aussi beaucoup d'argent à épargner en gérant parcimonieusement le train de vie de l'Etat, à tous les échelons.
L'Etat doit pardessus tout riposter aux détenteurs de fonds informels qui ont refusé de les placer dans les banques. Ces derniers doivent être plus énergiquement sommés de renouer avec la légalité sous peine d'être déclarés pour de bon récalcitrants et de subir, de ce fait, les rigueurs de la loi.
Université de Constantine
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