Un nouveau film algérien, sera réalisé dans les prochains jours par le réalisateur oranais Nouredine Benamar, en hommage au moudjahid Bentaleb Bousmaha, connu sous le nom du chahid «lem yamout» (le martyr immortel).
Exécuté par l’armée coloniale et abandonné mort, Bousmaha reviendra miraculeusement à la vie.
Natif de la région d’Ain Sefra (Naama) en 1909, il rejoint la Révolution en 1956, et devient responsable de la tribu des Mérinates installée à Oum-El-Manatiq, dans la 8ème zone de Djeniène Bourezq. Il sera ensuite en compagnie de Mérine Slimane (martyr) chargé de la collecte des renseignements et de l’approvisionnement des combattants.
En1958, Bousmaha, Grioui Mohamed et Ziani Miloud, furent tous les trois arrêtés suite à une embuscade dressée par l’occupant. Emprisonnés dans le centre de torture de Touat, un camp secret de la Sécurité Militaire Française, ils furent jugés et condamnés à mort.
L’exécution a eu lieu à l’aube du 21 décembre 1958, dans la localité de Mékalis, par un peleton d’exécution suivi d’un coup de grâce à la tête. Les trois corps inertes, sont abandonnés sur place toute la nuit dans le froid et la neige.
A l'aube, Bentaleb Bousmaha, miraculeusement, reprendra connaissance, et quitta les lieux en rampant avec des blessures béantes, perdant beaucoup de sang, sous le froid glacial de décembre, réussit au prix d'efforts titanesques à s'extirper de cet endroit maudit en se réfugiant dans une grotte que seuls les moudjahidines connaissaient et pendant 15 jours il se soigna et se nourrit avec des herbes.
En ville, les autorités d’occupation déclarèrent la mort des trois algériens à l’état civil, déclaration dictée par le gendarme Thomas Claude.
Bousmaha reprendra peu à peu ses forces et rejoignit ensuite le maquis à Jebel Bouâmoud parmi les siens. Plus tard Bousmaha et le groupe qui l’accompagnait tombèrent de nouveau dans une embuscade et furent arrêtés et transférés à la prison d’Oran, sans que l’autorité d’occupation ne s’aperçoive que l’exécuté Bousmaha est bien vivant.
Ils demeurèrent emprisonnés et seront libérés après le cessez-le-feu du 19 mars 1962.
Bousmaha, le "Chahid lam ya mout", décèdera le 7 octobre 1990, à l’âge de 81 ans et enterré sous le drapeau national à Djniène Bouresq.