La mosquée de Vénissieux à Lyon(France) a sans doute échappé de peu à une attaque islamophobe. Dimanche soir, le ministère de l'Intérieur annonçait la mise en détention provisoire d'un militaire qui projetait d'attaquer à l'arme à feu le lieu de culte situé en banlieue lyonnaise.
Décrit comme fragile psychologiquement et adorateur de figures de l'extrême droite, il s'en était déjà pris à un lieu de culte musulman en 2012 sans faire de victimes.Quel est le profil du militaire?Âgé de 23 ans, l'homme dont le nom est encore inconnu est sergent dans l'armée de l'air. Il a été arrêté par les forces de l'ordre sur sa base aérienne de Lyon Mont Verdun.
Selon la Place Beauvau, le militaire est "proche des idées de l'extrême-droite radicale". Il aurait tenté à trois reprises de contacter, sans y parvenir, le militant d'extrême-droite qui a tenté d'assassiner Jacques Chirac sur les Champs-Elysées en 2002, Maxime Brunerie.
Il serait également un admirateur de Dominique Venner, l'historien d'extrême-droite qui s'est suicidé le 21 mai dernier à la cathédrale de Notre-Dame-de-Paris.
On le dit "fragile psychologiquement" et "en période difficile à la suite de déboires amoureux".
Pourquoi a t-il été arrêté?
Le militaire a reconnu qu'il prévoyait de tirer à l'arme à feu sur la mosquée des Minguettes, à Vénissieux, en banlieue lyonnaise. Il avait même fixé la date de l'attentat au 8 août, à l'occasion de la fin du Ramadhan. Il a été placé en garde à vue la veille, le 7 août.
Les proches du militaire, craignant une "dérive extrémiste", auraient auparavant signalé son cas aux autorités.
Le sergent a également reconnu devant les enquêteurs avoir lancé un cocktail molotov sur la porte de la mosquée de Libourne, en Gironde, dans la nuit du 20 au 21 août 2012. L'attaque n'avait fait aucune victime, la caserne des pompiers étant située juste en face du lieu de culte.
Quelles charges pèsent sur lui?
Il a été mis en examen et placé en détention provisoire quatre jours après sa garde à vue pour "détention de munitions de quatrième catégorie en relation avec une entreprise terroriste" et "dégradation de lieu de culte avec une relation avec une entreprise terroriste".
Durant toute la procédure, il a été entendu par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).(L'Express)