A quelques heures de l’ouverture de la session du Comité central du FLN prévue jeudi au salon rose de l’hôtel Aurassi, une nouvelle manœuvre est tentée par le clan de Belayat qui ne désespère pas de faire capoter la réunion.
En effet, et à la surprise générale, le Conseil d’État vient de prendre un arrêt dans lequel il déclare illégale l’autorisation accordée par le wali d’Alger à Hassani Yahia, Selougha Mohamed Salah et Ahmed Boumediene. Algérie1 est en possession du fac similé de l’arrêt du Conseil d’État par Ghoulami Mohamed Amine.
Ce dernier juge en effet recevable en la forme la requête déposée au prés du Conseil d’État par l’avocat Ahmed Hamid Khodja , agissant au nom de messieurs Salah Goudjil, Mohamed Boukhalfa, Guezzane Djillali dit Affane, Abdelkader Bounekraf, Kada Ahmed, Boudjber Abdelwahad, Lardjane Saliha, Abdelkrim Abada, Meherzi Ibrahim, Chelouche Fatiha, Méziane Ahmed Chawki, Kadi Abdélaziz, Bouguetaf Mohamed Tahar, Bouzram Mohamed, Cherar Abdelkader.
Tous sont membres du Comité central, opposés à la tenue de la réunion de cette instance, en considérant que sa convocation reste du ressort d’Abderrahmane Belayat, en sa qualité de légataire de l’autorité légitime qu’il tient de sa fonction de coordinateur provisoire.
Par ailleurs, d’anciens barons du FLN aujourd’hui à la retraite, à l’instar de Mohamed Salah Yahiaoui, se sont retrouvés pendant toute la matinée au siège de Hydra pour peser de leur autorité morale sur la balance qui est visiblement penchée du côté de Amar Saidani, assuré du soutien de l’administration et qui dit administration dit Etat, mais aussi de celui d’un certain nombre de membres du Comités central.
Juste pour rappel, le Conseil d’État, avait dans un premier temps rejeté la requête qu’il considère aujourd’hui recevable en la forme. Que s’est-il donc passé pour que cette institution rende un premier arrêt le 26 aout, en rejetant le recours contre l’autorisation du wali d’Alger avant de se déjuger en considérant aujourd’hui ce même recours fondé en la forme ? A-t-elle subi des pressions politiques.
Le Conseil d’État étant l’instance suprême, faut-il dés lors considérer que son arrêt sera suivi « d’exécution immédiate » ? Ce qui suppose donc la non tenue de la réunion du CC demain.
L’autre clan, qui cherche à introniser Amar Saidani, va-t-il sortir de sa manche un autre artifice juridique pour passer outre l’arrêt du Conseil d’État ? Autant d’interrogations qui prouvent que la guerre de succession au FLN fait rage.