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Tricher ou l’art subtil de la conjugaison

14-06-2017 16:15  Nourredine Bouteldja

Crisd’orfraie et étonnements bien feints accompagnent cette session du Bac et lessessions d’avant, toutes accompagnées, à leur tour, du mot honteux, tabou,honni : Mesdames et Messieurs, j’ai nommé la triche !

Dont leverbe répugne à être conjugué, par tout algérien qui se respecte, à tous lestemps de l’indicatif à la première personne du singulier ou du pluriel.

Ainsi,aucune chance que vous tombiez sur un Algérien pure souche- pur sucre qui vousdise «Je triche, nous trichons». Il en mourrait de rire presque, commesi vous lui demandez de conjuguer ’’Pleuvoir’’ à la même personne !

Et «pourtant»,comme l’a chanté, au faîte de sa gloire, l’immense Aznavour, lui qui n’a jamaistriché dans l’art, la triche est une marque déposée bien de chez nous, qui tireses racines dans l’espace, le temps et l’histoire contemporains.

Le pire estqu’à un moment, elle fut prégnante d’une canaille dévergondée, du nom de corruption. Depuis, elles filent le parfait amour.

Au grand malheur d’un paysallant à vau-l’eau, sans plus de repères, ni de valeurs!

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