La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) compte organiser «avant la fin du mois de Ramadhan», une conférence thématique sur la transition démocratique et l’alternative pour l’Algérie». C’est la principale décision prise au terme de la rencontre, aujourd’hui au siège du MSP, des représentants des cinq partis.
Mohamed Khendak du RCD, Abderrazak Mokri du MSP, Mohamed Douibi d’Ennahda, Sofiane Djilali de Jil Jadid et l’ex chef du gouvernement Ahmed Benbitour, ont par ailleurs planché sur la mouture finale de la plate forme politique de la Coordination.
Le mois sacré de ramadhan n’est donc pas de tout repos pour l’opposition qui tente de donner la réplique au pouvoir qui poursuit lui aussi ses consultations politiques. Les membres de la CNLTD ont ainsi fait le point de l’état d’avancement des groupes de travail devant intégrer les recommandations de la Conférence nationale de Zeralda au projet de plate forme politique.
Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, les membres de la Coordination soulignent avoir mis sur pied une mini commission chargée de rédiger la mouture finale de plateforme politique de la Coordination.
La plate-forme en phase finale
Une mouture qui devrait, lit-on, «reproduire la quintessence des propositions et avis émis par les différents participants à la Conférence nationale de Mazafran». Une fois finalisé, ce document sera soumis aux leaders des partis composant la CNLTD pour approbation «lors de la prochaine rencontre».
Dans le même ordre d’idées, la coordination a retenu le principe de mener des actions de sensibilisation sur le terrain autour de l’idée d’une «transition démocratique». Le point focal serait de mettre en relief la nécessité d’une «transition politique pacifique et douce et éviter au pays des dérives dangereuses».
Nous apprenons par ailleurs qu’une fois sa plate forme politique adoptée, la Coordination enverra une copie à la présidence «pour leur signifier que nous nous n’excluions personne», explique une source de la CNLTD.
Il y a lieu de rappeler qu’Ahmed Ouyahia avait invité dernièrement les membres de la CNLTD et l’opposition boycotteuse en général à se rapprocher de la présidence pour discuter. «Les portes du dialogue restent ouvertes » avait déclaré le directeur de cabinet du président. Mais dans le même temps, il a exclu catégoriquement l’idée d’une «transition démocratique» estimant que l’Algérie possède des «institutions élues».