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«Tout attaché ou avec un tiret entre les deux ?»

01-11-2021 19:33  Amine Bouali

Une nouvelle addiction fait, de nos jours, des ravages (spécialement dans les rangs de la jeunesse), une addiction qui est peut-être aussi dangereuse que la dépendance traditionnelle à la drogue, à l'alcool ou au tabac : l'accoutumance aux réseaux sociaux qui, «consommés» à dose massive, peuvent, tout autant, exposer les êtres fragiles psychologiquement à de graves dangers.

Le bureau d'Alger de l'Agence France Presse (AFP) avait consacré, il y a plusieurs années déjà, une enquête au Centre intermédiaire de soins en addictologie (Cisa) de Constantine, une institution publique de proximité qui prend en charge des personnes en souffrance à cause de leur addiction à Facebook et à Google (les derniers «paradis artificiels» qui sont apparus sur le marché mondial de la communication et des loisirs).

Dans son reportage, l'agence de presse avait évoqué notamment le cas de Fayçal, un radiologue qui avait suivi une thérapie au «Cisa» afin de se débarrasser de sa dépendance au Net, une expérience qu'il avait vécue comme «une véritable descente aux enfers», Fayçal dont la vie familiale a été ruinée par cette «drogue des temps modernes».

«J'allais au cybercafé de 16h à 20h, puis je m'enfermais dans ma chambre jusqu'à 5h du matin, seul face à l'écran de mon ordinateur. J'avais constamment des migraines, plus de vie sociale et je ne pouvais plus travailler», avait-il témoigné. Une psychologue du «Cisa» avait, quant à elle, diagnostiqué que «plus de 38 heures de connexion à Internet par semaine, en dehors du travail, sont synonyme d'addiction. Et près de 80% des signes cliniques d'addiction à Internet et à la drogue sont similaires». 

Mais heureusement que toutes les dépendances aux réseaux sociaux ne sont pas aussi dramatiques que pour le cas de Fayçal. Azzedine Gaci, l'imam de la mosquée de Villeurbanne, en France, avait évoqué, il n'y a pas si longtemps (naturellement sur sa page Facebook !), l'addiction à Internet d'un jeune émigré venu prier dans sa mosquée : «Un fidèle était assis en train d'écouter la khotba (prêche) du vendredi, quand un jeune s'assoit à côté de lui et lui demande: «As-tu le code wifi de la mosquée» ? «Crains Allah» ! lui répondit le fidèle. «Tout attaché ou avec un tiret entre les deux» ? lui dit alors le jeune». Mon Dieu, faut-il en sourire ou bien en pleurer ?

 


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