L'Algérie aura bientôt 763 structures hôtelières à travers différentes régions du pays. Ces projets touristiques d'un coût global de plus de 410 milliards de dinars, sont en cours de réalisation, selon des sources du ministère du tourisme.
De 94.000 lits actuellement, les capacités d'accueil de l'Algérie dans le secteur du tourisme et de l'artisanat atteindront les 180.000 lits à la réception de ces projets, selon les mêmes sources qui parlent de pas moins de 36.000 postes d'emploi qui seront créés à la faveur de ces projets.
Comme indice d'une volonté politique de donner un coup de fouet au tourisme consacré comme une activité de soutien à la croissance économique, il est fait état de l'allocation d'un milliard de dollars à la réhabilitation de plusieurs infrastructures hôtelières relevant du secteur public, particulièrement celles réalisées au lendemain de l'indépendance et durant les années soixante-dix.
Ces projets ambitieux d’investissement sont actuellement en cours de réalisation notamment dans les régions qui recèlent un important potentiel touristique à la faveur des efforts fournis par les autorités publiques pour la relance du secteur et les décisions prises récemment en faveur de la réhabilitation des zones d’expansion touristique (ZET).
Des mesures incitatives pour booster le secteur du tourisme
Les facilités accordées par les pouvoirs publics aux investisseurs sont une réalité indéniable notamment l'abandon de l'octroi de l'immobilier par vente aux enchères au profit de la concession de terrains de gré à gré avec les domaines de l'Etat. Des facilités qui varient selon l'implantation géographique des projets d'investissement, dans le sens de privilégier le tourisme saharien et des Hauts Plateaux.
La LFC 2009 accorde aux investisseurs un "abattement de 50% pour les Hauts Plateaux et 80% pour le Sud sur le coût de la concession des terrains nécessaires à la réalisation des projets d’investissement touristique". Ils bénéficient également d’une "bonification de 3% à 4,5 %" pour les projets touristiques à réaliser respectivement au niveau des wilayas du Nord et celles du Sud.
Il s’agit aussi de la réduction de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) de 17 % à 7 % sur les prestations liées aux activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée, de voyages et de transport touristique.
Les investisseurs bénéficient d’un "taux réduit" de droit de douane pour les acquisitions d’équipements et d’ameublement, non produits localement selon les standards hôteliers, entrant dans le cadre de l’opération de modernisation.
Par ailleurs, le secteur du tourisme a tenu à faciliter l’investissement en établissant un partenariat avec six banques publiques. Dans ce cadre, six accords ont été conclus en février dernier avec ces banques pour faciliter l’accès aux crédits pour le financement de projets touristiques.