La wilaya de Tizi-Ouzou arrive en tête des déclarations d’investissement au premier semestre 2012 avec 453 projets, occupant ainsi la première place en termes d’attractivité devant Alger qui n’a reçu que 311 projets. Ce bilan des déclarations d’investissements fait également apparaitre une concentration de ces projets au nord du pays (2722 projets) dont 1.604 au centre du pays.
Ces chiffres sont révélés mardi par le directeur général de l’Agence nationale de développement et de l’investissement (ANDI) Abdelkrim Mansouri.
La totalité des projets à l’échelle nationale est de 4.275, enregistrant du coup une hausse 9% pour un montant de 410 milliards de dinars contre 3.922 projets à la même période de 2011, qualifiée de "l'année de reprise" durant laquelle les investissements avaient quasiment triplés en terme de montant, indique mardi l'Andi. Ces nouveaux projets déclarés prévoient la création de plus de 47 000 emplois permanents.
Quant aux investissements impliquant des étrangers, ils sont au nombre de six (6) projets pour un montant de 34 milliards de dinars et devant créer environ 1.230 emplois. Ces projets, approuvés par le Conseil national de l'investissement (CNI), ont été conduits conformément à la règle du 49/51%, introduite par la LFC 2009, qui accorde la majorité du capital à l'actionnariat national résident, précise M. Mansouri.
Les pays concernés par ces projets de partenariat sont l'Espagne et la France avec 2 projets chacune, la Finlande et le Liban avec 1 projet pour chaque pays, a-t-il ajouté.
L'Espagne, la France, la Finlande et le Liban concernés
Par secteur d'activité et en terme de nombre d'emplois, le secteur des transports représente 52% des déclarations durant les six premiers mois de 2012 pour un montant des investissements de 34 milliards de dinars. En termes de montant, le secteur industriel représente 54% avec 608 projets et une part de 37% en termes d'emploi, précise le DG de l'agence.
Par ailleurs, l'agence relève que 1.731 projets déclarés ont été localisés dans les zones à développer dont 795 projets au niveau du Sud et 936 autres dans les zones des hauts plateaux.
Cette évolution qualifiée de "remarquable" de l'attractivité des zones à développer s'explique, selon M. Mansouri, "par l'impact du nouveau dispositif mis en place depuis décembre 2011 suite à la décision du Conseil des ministres". Ce nouveau dispositif octroie en plus des avantages fiscaux et parafiscaux tels que l'exonération de l'IBS et de la TAP pour une durée de 10 ans, d'autres avantages touchant le foncier économique, notamment la concession au dinar symbolique et des réductions importantes de la redevance locative.
Par ailleurs, M. Mansouri a annoncé que l'Andi a conclu au 1er semestre 2012 huit conventions d'investissement pour un montant de 330 milliards de dinars avec des nationaux et des étrangers.
Ces conventions d'investissement, approuvées par le Conseil national de l'investissement (CNI), portent sur la réalisation d'un projet dans le domaine de la télécommunication de l'opérateur historique de téléphonie mobile (Mobilis) d'un montant de 142 milliards de dinars. M. Mansouri n’a pas souhaité donner plus de détail sur ce projet.
Ces conventions concernent également la réalisation de 2 projets dans le domaine des services d'un montant de 107 milliards de dinars pour l'aménagement de 42 nouvelles zones industrielles et la réalisation d'un centre de services pluridisciplinaires.
Il s'agit aussi de 3 projets dans le domaine du tourisme relatifs à la réalisation d'hôtels et de complexes touristiques portés par des investisseurs nationaux pour un montant de 54 milliards de dinars et d'une convention concernant la réalisation de deux cimenteries en partenariat avec des étrangers pour un volume d'investissement de 27 milliards de dinars.