En parcourant la liste des nouveaux membres du tiers présidentiel qui viennent d’être nommés au Conseil de la Nation (Sénat), l’on constate que dans leur majorité ils ont été qualifiés de « cadre supérieur de l’Etat ».
Issus de la bureaucratie et du corps médical , ils semblent avoir raflé plus de sièges qu’il ne faut au détriment des universitaires, des écrivains, des pétroliers, des diplomates, des militaires, des économistes, des artistes, des sportifs, investisseurs et autres citoyens ayant mérité de la Nation et jouissant de connaissances accumulées hautement utiles.
Opérer un casting qu’influence la complaisance grégaire et la cooptation clanique conduit toujours à des erreurs que les parties frustrées ne manquent jamais d’inscrire au passif de l’autorité de nomination.
Et ce qui est par dessus tout incompréhensible, c'est cette précipitation à nommer des sénateurs du tiers présidentiel, à seulement quelques semaines du référendum sur la révision de la Constitution, où il est proposé dans sa nouvelle version de supprimer ...le tiers présidentiel au Conseil de la Nation, ce qui aura l'avantage de mettre fin à toute obstruction à la législation.
Malgré les griefs, il faut vivement souhaiter l’élection d’un président à plein titre aussi convenable que possible à la tête de la première chambre du parlement et le remplacement tant réclamé de Hachemi Djiar l’encore actuel chef de groupe exécré du tiers présidentiel.
Le bon sens et son intérêt commandent au président de la république de ne point rater le choix judicieux du nouveau deuxième personnage de l’Etat et du nouveau président du tiers présidentiel, car l’on sait que les erreurs de casting se payent toujours.