Moscou et Pékin continuent de considérer que le droit international ne doit pas être violé dans la crise sanglante que vit la Syrie depuis 17 mois et de rejeter toute intervention militaire dans ce pays.

La Russie et la Chine jugent inacceptable toute violation du droit international et de la charte des Nations unies, a indiqué mardi le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov qui intervenait au lendemain d'une évocation par Washington d'une possible intervention militaire en Syrie.

Selon le chef de la diplomatie russe, "la Russie et la Chine basent leur coopération diplomatique sur la nécessité d'adhérer à la charte de l'ONU et de ne pas autoriser sa violation".

Lundi déjà, Sergueï Lavrov, cité par l'agence de presse russe Interfax, a appelé en Finlande les différentes parties au conflit en Syrie, à "engager un dialogue pour résoudre la crise qui secoue le pays".

"Il ne doit y avoir aucune ingérence extérieure. La seule chose que doivent faire les acteurs étrangers est de créer les conditions pour l’ouverture d’un dialogue" a également a encore indiqué le diplomate russe dont le pays et son voisin chinois ont opposé leurs vétos à trois résolutions de l'ONU stipulant des sanctions contre la Syrie, y compris celles ouvrant la voie à une intervention militaire.

La leçon libyenne a bien été apprise par Moscou et Pékin qui se sont sentis trahis par les Occidentaux quand ils ont violé la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, invoquant la protection des civils menacés par le régime d'El Gueddafi, alors qu'ils ont agi de sorte à faire tomber le régime, outrepassant ainsi leurs prérogatives.