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Syrie : Les combats continuent entre l'armée syrienne et les rebelles

19-07-2012 21:15  Abbès Zineb

Bachar al-Assad intronise son nouveau ministre de la Défense dans des images de la télévision syrienne diffusées le 19 juillet 2012.

Au lendemain de l'attentat qui a décapité une partie de l'appareil sécuritaire du régime syrien, les affrontements entre armée syrienne et rebelles se sont poursuivis ce jeudi. Dès le matin, des combats avaient lieu près du siège du gouvernement à Damas, ont rapporté des insurgés et des habitants.

Des centaines de familles fuyaient ce secteur, compris entre les quartiers centraux de Mezze et Kfar Sousseh où se concentrent une partie des combats. Des insurgés ont aussi lancé une attaque contre le siège de la police à Damas. Au-delà de la capitale, des rebelles se sont emparés jeudi d'un passage-clé de la frontière turque, prenant le contrôle des douanes et des bâtiments de l'immigration du côté syrien.

Bachar al-Assad vivant et toujours à Damas

La journée a aussi été marquée par la réapparition de Bachar al-Assad. La télévision officielle syrienne a diffusé jeudi après-midi des images du président au palais présidentiel à Damas, coupant court aux spéculations alimentées par son silence après l'attentat contre son cercle rapproché. Une source officielle syrienne a, de son côté, affirmé qu'il se trouvait au palais présidentiel à Damas. Bien que le chef de l'Etat apparaît rarement en public, son silence après l'attentat avait alimenté toutes sortes de rumeurs, notamment qu'il avait quitté la capitale syrienne pour la cité balnéaire de Lattaquié (nord-ouest). Possible explication des spéculations: la mère et la soeur d’Assad se sont rendues mercredi soir dans la ville de Tartous (ouest) pour l'enterrement d'Assef Chawkat, beau-frère de Bachar al-Assad tué mercredi, selon une source de sécurité.

Côté diplomatie, la Russie et la Chine ont opposé leur veto à un projet de résolution occidental au Conseil de sécurité des Nations unies, qui menaçait le pouvoir syrien de sanctions en cas de poursuite de la répression et de non retrait de l'armée des zones habitées. C'est la troisième fois que ces deux pays font barrage à des résolutions visant à exercer une pression sur le régime du président Bachar al Assad. La résolution prévoyait également d'étendre de 45 jours le mandat de la mission d'observation de l'ONU en Syrie (Misnus).

Expiration du mandat de l’ONU

La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et les Etats-Unis proposaient dans le projet de résolution que le plan en six points de Kofi Annan soit placé sous le chapitre VII de la charte des Nations unies, et que des sanctions interviennent sous dix jours en cas de non respect de ce plan. Ce chapitre VII autorise à prendre toutes les mesures nécessaires, allant de sanctions économiques au recours à la force, pour faire respecter les décisions du Conseil, mais des responsables américains avaient souligné qu'une intervention militaire n'était pas envisagée dans l'immédiat, seulement des sanctions.

Mais la Russie a déclaré qu'elle bloquerait systématiquement toute résolution placée sous le chapitre VII. Les Russes et les Chinois ne voulant que le scénario Libyen soit réédité. On se souvient que ces derniers avaient voté une résolution qui préconisait uniquement une zone d'exclusion aérienne mais que les occidentaux ont transformé en guerre totale qui s'est terminée par l'assassinat de feu Mouammar Kadhafi.

Les quinze pays membres du Conseil de sécurité n’avaient plus que quelques heures pour négocier une résolution qui décidera de l'avenir de la mission de l'ONU, dont le mandat de 90 jours arrive à expiration vendredi à 6h. (Avec agences)



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