L'Algérie chercherait à jouer le rôle de médiateur entre le gouvernement de M. Bachar Al-Assad et les rebelles syriens afin d'arrêter la guerre qui secoue ce pays depuis plus deux ans.
En effet, une délégation gouvernementale syrienne conduite par le secrétaire général du parti Baath est arrivée hier à Alger à bord d'un avion russe, après une escale à Paris, pour discuter de l'éventuelle participation de l'Algérie aux efforts de médiation visant à mettre fin au conflit syrien.
C'est ce que rapporte ce jeudi le quotidien national Echourouk.
Selon la même source, la délégation comprend cinq personnes, dont des membres du parti au pouvoir Baas, des officiers des services de sécurité et un représentant de l'administration de la province d'Alep, théâtre des combats les plus intenses entre l'armée régulière et les anti-Assad.
Contrairement aux pays du Golfe qui ont rappelé leurs ambassadeurs de Syrie, l'Algérie a maintenu son représentant à Damas et continue de fournir une aide humanitaire à la Syrie.
La médiation algérienne intervient quelques jours seulement après l'octroi du siège de la Syrie au sein de la ligue arabe à l'opposition syrienne. L'Algérie, ainsi que le Liban et l'Irak, se sont opposés à cette décision, la qualifiant de violation flagrante de la charte de la Ligue.
Alors que les efforts de médiation en Syrie sont confiés au diplomate algérien Lakhdar Brahimi, émissaire spécial de la Ligue arabe et des Nations unies. Brahimi était absent du dernier sommet de la Ligue arabe tenu au Qatar. Selon les médias, l'émissaire n'a pas assisté à la réunion en raison de divergences avec l'opposition syrienne et les pays la soutenant.