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Syrie : Deux résolutions soumises au Conseil de sécurité par la Russie et l'UE

21-04-2012 08:00  La Rédaction

Les quinze membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont été destinataires, hier vendredi, de deux résolutions différentes sur la situation en Syrie.

Les russes, plus offensifs que jamais depuis leur double veto contre les résolutions occidentales contre le régime syrien, ont soumis à leur partenaires du Conseil de sécurité, une résolution prévoyant le renforcement de la mission des trente observateurs déjà sur place, en augmentant son effectif à 300 qui seront appelés à faire respecter le cessez-le-feu, maintes fois violé, du plan de paix de l'émissaire Kofi Annan.

Le projet de résolution russe, seul à être discuté par les membres du Conseil de sécurité pour l'instant, ne prévoit pas de sanctions contre Bachar Assad et son régime, d'où cette possibilité qu'il soit rejeté par les gouvernements belliqueux des Etats-Unis et de la France.

D'ailleurs, ces deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ne se sont pas encore prononcés sur le texte proposé par Moscou, mais tout laisse croire qu'il sera rejeté, d'autant plus que les européens se sont mis de la partie, en soumettant un autre texte qui prévoit des sanctions contre Damas si le régime d'Assad ne retire pas ses forces des villes encore sous tension, comme Homs, où le cessez-le-feu est régulièrement violé depuis son entrée en vigueur le 12 avril dernier.

Les pays occidentaux, les États-Unis et la France en tête, poursuivent leurs pressions sur Damas, en accentuant leurs sanctions, notamment sur les exportations syriennes, et en menant une offensive diplomatique.

L'Union Européenne discutera lundi lors d'une réunion au Luxembourg des chefs de la diplomatie des 27, un certain nombre de sanctions à adopter, portant sur l'exportation des produits de luxe et de matières premières, selon le ministère français des affaires étrangères.

De son côté, la secrétaire d'Etat US, Hillary Clinton s'est prononcée en faveur de "mesures plus sévères" contre Damas pour faire respecter le plan Annan. En faveur aussi d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU comportant des sanctions, mais aussi un embargo sur les armes.

Par contre, ni Washington, ni Paris, ni même la capitale européenne, Bruxelles, ne prévoit des sanctions contre les groupes armés de l'opposition syriennes que le gouvernement d'Assad considère comme des "terroristes". Des groupes armés rebelles auxquels rien n'est exigé par les mêmes capitales occidentales qui montrent chaque jour leur parti pris dans un conflit syrien qui présente tout de même deux parties belligérantes.

 



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