Communiqué de presse
C’est sans grande surprise que nous avions appris la censure totale de l’émission « Controverse » animée par M. Khaled Drarni, qui m’avait fait l’honneur de m’inviter sur son plateau, émission qui devait être diffusée en soirée ce mercredi 02 avril sur la chaine privée Dzair tv.
Selon des informations précises, c’est l’entourage direct du Président de la République qui est intervenu pour faire annuler l’émission.
Cet acte liberticide, ne fait que confirmer notre conviction que l’Algérie vit, à travers cette pseudo élection présidentielle, un véritable coup de force, pour contraindre la nation à accepter à sa tête un homme invalide et justifier la mainmise d’une clique sur le pouvoir par procuration.
Le peu d’espace de liberté gagné depuis 2011, grâce aux répliques du printemps arabe, est de nouveau remis en question.
« Chassez le naturel et il revient au galop » dit l’adage. Le régime de Bouteflika apparait aujourd’hui dans toute sa laideur : Irrespect des lois, gestion privée des moyens de l’Etat, implication choquante du gouvernement dans la propagande électorale, tentative de division des institutions de souveraineté du pays, mépris insultant vis-à-vis du peuple, utilisation massive des deniers publics, soumission aveugle de l’administration, manipulation des médias etc…
Plus grave, depuis plusieurs jours, Messieurs Sellal, Bensalah, Benyounes et Ghoul, ne cessent de menacer de régler leur compte à tous ceux qui se sont opposés au 4ème mandat après le 17 avril, les assimilant même aux terroristes de Tiguentourine !
Tout comme après l’élection de 2004, ils s’apprêtent probablement à briser d’une manière ou d’une autre, toutes celles et tous ceux qui se sont opposés à leur entreprise de prédation du pays. Le fisc et la « justice » sauront faire payer les récalcitrants pour avoir oser critiquer « fakhamatouhou » désormais membre du panthéon divin !
Il est vrai que, entre autre, c’est grâce à Monsieur Bouteflika, qu’il pleut en Algérie ! L’homme chargé de l’école « républicaine et moderne » le dit lui-même, relayé par le joyeux directeur de campagne et repris fièrement par les médias publics !
Dans ce climat délétère, de campagne électorale artificielle et impopulaire, un renouveau de la conscience patriotique est heureusement en train de surgir.
De simples citoyens, des hommes et des femmes politiques, des intellectuels, d’anciens hauts gradés de l’armée, libérés de leur obligation de réserve, des universitaires et des journalistes disent aujourd’hui, haut et fort : Non à la trahison du pays qui avait été libéré par un million et demi de martyres au profit d’une caste sans foi ni loi dont la nouvelle religion est « Bouteflika Président, mort ou vif ! ».
Dans cet esprit, et pour revenir à la censure, saluons le courage de l’animateur de « Controverse » qui vient d’annoncer la suspension de ses activités jusqu’après le 17 avril. Probablement, manière à lui, de ne pas cautionner l’inacceptable !
Soufiane Djilali
Président de Jil Jadid