Algérie 1

Icon Collap
...

SOS d’un journaliste algérien agonisant

16-05-2012 15:22  Khidr Ali

Ceci est un appel de détresse d'un journaliste Algérien atteint d'une grave maladie et étant dans l'impossibilité matérielle de se soigner.

"Je m’adresse tous les responsables de mon pays, particulièrement à ceux qui ont fait la sourde oreille à mes moult sollicitations alors qu’ils sont censés m’aider et me soutenir en leur qualité de représentants officiels de l’Etat Algérien, je ne leur demande pas une faveur, je leur demande de faire leur travail et de me rétablir dans mes droits.

Je suis un journaliste algérien, ayant exercé cette profession depuis 1972 en assumant les missions suivantes : journaliste professionnel à l’APS Oran, chef de bureau de l’APS à Mascara, journaliste-présentateur à la radio algérienne à Alger et reporter sportif ayant couvert tous les stades de l’Ouest, producteur et présentateur de centaines d'émissions de radio durant ma carrière.

Animateur et présentateur à la télévision Algérienne (station d’Oran) et représentant de la chaine 1 de la radio à Relizane dans les moments difficiles de la décennie noire ou les gens ont fui la profession, comme j’ai eu des contributions multiples dans différents journaux algériens et ancien membre du conseil national de la centrale syndicale de L’UGTA aux cotés de feu Benhamouda avant son arrivée à la tête de l’UGTA ainsi que Sidi Said et Amar Saidani ex président de l’APN.

Atteint d’une grave maladie du sang et soumis à la chimiothérapie, je me vois délaissé par l’Etat Algérien qui n’accorde aucune attention à mon cas malgré les multiples lettres adressées aux différentes instances comme je me vois délaissé par ceux que j’ai aidé et ils sont aujourd’hui au pouvoir à tous les niveaux et je cite à titre d’exemple une collègue avec laquelle j’ai travaillé plusieurs années durant, côte à côte, à la rédaction de la radio à Alger, aujourd’hui ministre et qui n’a même pas daigné répondre à mon courrier.

Explorée par différents hôpitaux d’Algérie, ma pathologie ne peut être prise en charge en Algérie à cause de l’absence de traitement adéquat et le dossier médical en ma possession fait foi. Je souhaite que l’Etat Algérien m’aide financièrement pour une prise en charge afin que je puisse me rendre à mon rendez-vous prochainement en France, car les cancéreux ne sont admis qu’en hôpital du jour (en ambulatoire), c'est-à-dire recevoir des soins sans à y passer la nuit. Je n'ai aucune possibilité de subvenir à mes besoins durant un séjour d'un mois tout comme je suis dans l’impossibilité financière d'acheter un billet d’avion avec une retraite de 16.000DA et je n’ai aucune autre ressource.

Et comme un malheur n'arrive jamais seul, voilà que je suis menacé d’expulsion de mon appartement par la BDL de Relizane et sa succursale de Mostaganem par le biais de leur avocat.

Je ne vous cache pas, messieurs les responsables, qu’en écrivant cette requête, je suis envahi par un sentiment d’humiliation et de honte, car ma situation actuelle n’est que le résultat de mon intégrité, l'amour de mon noble métier et par dessus tout l'amour de mon pays".

Abed Zeggai, journaliste à Relizane

 



Voir tous les articles de la catégorie "Communiqués"