Abdelmadjid Sidi Said est « dépêché » d’Alger pour tenter d’apaiser la situation dans la wilaya d’Ouargla où le Comité des chômeurs du sud est déterminé à faire sa « démonstration de force » jeudi. Dans sa démarche de monsieur bon offices, le patron de l’UGTA compte s’appuyer sur les fédérations locales qu’il a appelées mercredi à une plus grande implication dans la recherche de solutions efficientes à la question du chômage dans le sud du pays.
Devant les représentants syndicaux UGTA de 13 wilayas du Sud algérien, les membres des bureaux des fédérations relevant de l’UGTA, ainsi que de travailleurs affiliés, Madjid Sidi Said a insisté sur la coordination entre les différents acteurs, syndicaux et gestionnaires, pour une prise en charge des jeunes et la création d’emploi leur garantissant une vie décente, car il considère la question du chômage comme une des « préoccupation syndicale" nécessitant des "actions urgentes pour dégager des solutions concrètes" garantissant aux jeunes, notamment dans le sud au pays, le droit au travail et à l’égalité des chances.
Du message syndical au message politique Sidi Saïd a lancé un appel aux citoyens du sud de différentes catégories sociales, à "se démarquer de tout comportement pouvant affecter la stabilité du pays, à adopter la voie du dialogue et à adhérer aux mesures et programmes arrêtés par le gouvernement et susceptibles de répondre à l’attente des jeunes du Sud, notamment les sans emplois."
Comment donner corps à ces mesures annoncées lundi par le chef du Gouvernement ? Lui, propose la mise en place d’une commission permanente regroupant les membres de l’UGTA, les autorités locales et les représentants de la société civile, qui s’intéressera aux questions de l’emploi et aux préoccupations des jeunes de la wilaya d’Ouargla, avant d’élargir, dans un second temps l’opération aux autres wilayas dans le Sud du pays.
Sidi Saïd, après avoir délivré son message est passé de l’autre côté de la tribune pour écouter les représentants des jeunes, du mouvement associatif et de la société civile locale, qui ont soulevé une série de préoccupations en rapport principalement avec les questions de l’emploi, du développement local et de l’égalité des chances. Mardi le patron de l’Ugta a eu une rencontre similaire avec des représentants de jeunes, du mouvement associatif et de la société civile à Ouargla pour lui expliquer les raisons de leur malaise.