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Sid Ahmed Ghozali met en garde contre l’imminence du chaos en Algérie

17-03-2014 14:48  Abbès Zineb

Sid Ahmed Ghozali, ancien chef de gouvernement, était l’invité au forum hebdomadaire de Liberté, ce lundi. L’occasion pour lui de faire un survol de la situation politique du pays en général et de l’élection présidentielle en particulier.

« Aujourd’hui, le viens m’acquitter avec vous d’un devoir de vérité. C’est une obligation civique minimale de tous, quand bien même je suis de facto interdit de toute activité publique ». C’est ainsi qu’il a commencé sa déclaration préliminaire à travers laquelle il dit « prendre date » par rapport à l’élection présidentielle du 17 avril qu’il assimile à une « forfaiture ».

L’ancien chef du gouvernement, considère que Abdelaziz Bouteflika n’est plus maître de ses décisions, mais qu’il est utilisé par un clan pour assouvir encore ses besoins de domination et de privilèges. « On joue depuis des mois, voire des années, de la santé d’un homme, pour se jouer de tout un peuple, sans craindre de donner au monde, l’Algérie en spectacle, pour s’apprêter à de nouvelles présidentielles préfabriquées".

En ce moment peu glorieux pour notre pays, je veux prendre date : j’alerte l’opinion et mets solennellement en garde le pouvoir : à force de refuser le changement dans l’ordre, nous aurons le changement dans le désordre, c'est-à-dire le pire des changements », a-t-il avertit.

Sid Ahmed Ghozali ne croit pas à cette élection qui est pour lui « une mauvaise comédie » de nature à accentuer le pourrissement. Il n’est pas tendre non plus avec l’opposition qui , selon lui ne joue qu’un rôle dans le casting élaboré par le pouvoir.

Sid Ahmed Ghozali refuse de personnaliser le problème en faisant porter la responsabilité de la situation politique actuelle au système politique. Mais ila tenu à faire un distinguo entre pouvoirs publics, composé de tous les algériens qui travaillent au service du pays dans les institutions et le pouvoir qui est entre les mains d’une minorité invisible et à laquelle appartient la décision politique.

Et cela dure, selon lui, depuis la mort de Houari Boumediene, en ce sens que depuis Bendjeddid Chadli, c’est un pouvoir occulte qui choisit les présidents. « Le pouvoir se rapproche inéluctablement de l’implosion et nous entraine dans son sillage vers le chaos », estime encore l’ex chef du gouvernement pour qui l’heure de vérité c’est « quand il n’aura plus d’argent à jeter par les fenêtres. Plus dure sera alors la chute. Du propre fait du pouvoir, le pire est hélas devant nous ».

 

 



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